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7TP

Par arzok - Edition du : 09 October 2009 - Créé le : 01 January 2007


Le 7 TP

 

 


Fiche des caractéristiques :

 

Production

 
 

108 unités de 1937 à septembre 1939

 
 

Motorisation

 
 

Sauer VBLDb 6 cyl., diesel de 110 Ch.

 
 

Vitesse maximale

 
 

32 km/h  à 37 Km/h /

 
 

Autonomie

 
 

160 Km sur route , 130 km tout terrain

consommation : 80 à 100l au 100km

 
 

Équipage

 
 

3 hommes

 
 

Masse

 
 

9,9 tonnes

 
 

Longueur

 
 

4,75 m

 
 

Hauteur

 
 

2,27 m

 
 

Largeur

 
 

2,43 m

 
 

Blindage

 
 

Avant : 17mm
Coté / Arrière du compartiment moteur : 13mm
Dessus  / bas de caisse : 10mm
Dessous de caisse : 9.5mm
Dessus du compartiment moteur: 5mm
Tourelle : 15mm
Dessus de la tourelle : 10mm

 
 

Armement

 
 

Canon Bofors wz. 36 L/45 de 37 mm ; 1 mitrailleuse Browning wz. 33 de 7,92 mm

 
 

Munition

 
 

37mm - 80 obus
7.92mm - 3960 cartouche

 
 

largeur des chaines

hauteur sous caisse

Pression sur le sol

 
 

267mm

381mm

0.6kg/cm²

 

 

Introduction

Au cours des années 20, la nécessité d’avoir un char moderne, construit en Pologne, se fit sentir pour l’armée Polonaise. Comme les ingénieurs polonais n’avaient aucune expérience dans le design de char, il fut décidé d’acheter ces chars à l’étranger, si possible avec une licence d’exportation. En 1929, la Pologne, comme de nombreux autres pays, acheta donc une cinquantaine de char léger Vickers à l’Angleterre. A partir de ce char léger, bon marché, fiable et performant pour l’époque, les ingénieurs Polonais apportèrent un certains nombre d’améliorations. L’expérience ainsi acquise leur permis de d’effectuer le design de leur propre tank, le 7TP.

Genèse du 7TP

L’achat des Vickers

Les négociations entre la firme Anglaise Vickers-Armstrong Ltd commencèrent en 1926. Des modèles C et D du Vickers 6 tonnes furent proposées initialement, mais rejetés. Un nouveau modèle fut conçut en 1928, sous le nom de Mark E. Pour les années 30, cela représentait un des meilleurs modèles de chars. Ce tank était décliné sous deux variantes :

Mk. E Type A : Equipé de deux tourelles jumelles avec mitrailleuses

Tank Vickers E polonais à double tourelle, camouflage standard 1937.
Dessin - Adam Jońca, source [2]


Mk. E Type B : Equipé d’une tourelle  avec un canon de 47mm court et d’une mitrailleuse coaxiale

Tank Vickers E polonais mono tourelle, camouflage standard 1937.
Dessin - Adam Jońca, source [2]

 

 

 Vickers Polonais Type E Model A and B, 1937.



Les innovations de ce char étaient (pour le second modèle) :

Une tourelle spacieuse pouvant accueillir deux hommes, donnant une bonne efficacité au système d’arme.

Une mitrailleuse coaxiale, qui permettait au tireur de passer instantanément du canon à la mitrailleuse. Dans les générations de chars précédents, il n’y avait soit une seule arme (ex FT17), soit des mitrailleuses situées à différents cotés, et donc difficilement utilisable par un seul homme en tourelle.

La suspension brevetée était d’un type nouveau. Elle était composée de deux ensembles indépendants de doubles boogies de chaque côté, équipés des ressorts en porte-à-faux. Chaque suspension pivote sur son propre axe. Les chaînes en alliage  acier-manganèse ont une longévité très bonne de 50000 km.

C’est cette nouvelle suspension qui conduit l’armée Anglaise à rejeter ce char, par peur de représenter une faiblesse mécanique. Ceci ouvrit la voie à l’export !


Coupe d’un Vickers E Type B (à partir d’un dessin de M. Bariatinski).



Ce char (et surtout ses variantes) fut l’un des plus produits avant la seconde guerre mondiale. 153 furent fabriqués par Vickers, mais surtout il donna naissance au 7TP et au T26 soviétique (12 000 unités produites).


En 1930, la Pologne évalua le tank. L’impression générale était bonne, en relevant toutefois quelques défauts :

Les Polonais n`étaient pas satisfaits par son moteur. Des surchauffes apparaissaient. Le blindage était aussi trop faible, et l’équipage trop à l’étroit.


En 1931, la Pologne acheta donc une cinquantaine de chars. 16 char type A et 22 type B furent livré entre 1932 et 1933. Le reste fut conservé au titre de paiement de la licence (d’après http://www.achtungpanzer.com/pol/pol7tp.htm) , ou envoyé en pièce détaché pour rechange (d’après source 1 : Janusz Magnuski: "Angielski lekki czołg Vickers Mark E w polskiej słuzbie"; "Nowa Technika Wojskowa" nr. 5, 6/99, la licence étant payée à part).

Aucun des 12 tanks restant ne furent assemblés, ni de production commencée sur ce design.

Les ingénieurs commencèrent alors à travailler sur leur propre design, à partir du Vickers. Le premier nom donné fut VAU-33 (Vickers-Armstrong Ulepszony (amélioré)", 33 pour l’année). Le programme fut ensuite renommé 7TP. Les pièces détachées des 12 vickers furent utilisés pour construire les premiers 7TP.


Les améliorations du Vickers MarkE

Les tourelles doubles furent armées de mitrailleuse Hotchkiss 7.92mm, puis de mitrailleuses 7.92mm Browning wz.30.

En 1933, 16 tanks furent réarmés avec une mitrailleuse de 13.2mm dans la tourelle droite.

Un Vickers E double tourelle avec une mitrailleuse 13.2mm en tourelle droite.

On peut remarquer les grilles de ventilation [photo source 1]


Quelques modèles ont reçu un canon de 37mm (SA –18 Puteaux L/21) dans la tourelle droite, en conservant la mitrailleuse de 7.92mm dans la gauche.

Pour résoudre le problème de surchauffe des moteurs, les prises d’air ont été agrandies.

Vickers E double tourelle entrant à Zaolzie. [photo source 1]


Les modèles à simple tourelles ont reçut un canon de 3 livres QF auquel une mitrailleuse coaxiale 7.95 mm wz. 30 fut ajoutée ensuite.

Vickers E mono tourelle, avec modification Polonaise [photo source 1]




En 1936, un modèle fut démonté et rééquipé d’un moteur diesel PZInz.235. La modification fut excellente, mais trop chère pour être implantée sur les autres Vickers.


A partir de toutes ces améliorations, le 7TP vit le jour...


Le 7TP

En partant du char britannique, les ingénieurs mirent au point un nouveau modèle, équipé d`un moteur Swiss Sauer diesel plus puissant. Il devint le premier char diesel au monde à être produit en série. La vitesse, le blindage et la maniabilité furent aussi améliorés

Plusieurs variantes furent testées, avec des canons de : 20mm, 40mm, 47mm and 55mm.

En 1936, le design final fut près, et entra en production fin 1937. Le canon était l’excellent 37mm wz.37 Bofors L/45 gun, accompagné par une mitrailleuse 7.92mm wz.30.

Les premiers modèles à doubles tourelles furent progressivement remplacé par le modèle à simple tourelle. En 1939, il en restait une vingtaine, au centre d’entraînement près de Varsovie, qui prirent part à sa défense.

 


136 modèles furent construits (24 à tourelles doubles, 108 à tourelle simple et 4 dont le blindage était constitué de plaque de fer). Son blindage et sa puissance de feu étaient plus ou moins équivalents à ceux du Pz. III allemand, en étant à peine plus lent.


7TPjws en production à Ursus PZInz. En 1939.


Voici une table résumant les performance du 7TP face à ses principaux ennemis. Cela représente la distance à laquelle le char est capable de percer le blindage adverse (chiffre à vérifier).

 


 
 

PzKpfw I 

 
 

PzKpfw II 

 
 

PzKpfw 35(t) 

 
 

PzKpfw 38(t) 

 
 

PzKpfw III Ausf D 

 
 

PzKpfw IV Ausf B/C/D 

 
 

Destruction du 7TP à

 
 

0m 

 
 

250m 

 
 

2000m 

 
 

2000m 

 
 

1500m 

 
 

2500m 

 
 

7TP peut détruire le tank allemand à

 
 

1800m 

 
 

1500m 

 
 

1000m 

 
 

1000m 

 
 

1700m 

 
 

400m 

 



Les formations de 7TP.

Les premier et deuxième bataillons blindés

Le 7TP équipa notamment deux bataillons de tanks légers, chacun de 49 tank (le premier et le second bataillon de tank léger).

Deux compagnies de tanks légers furent également improvisées pour la défense de Varsovie (la 5ième avec 11 7TP double tourelle et la 11ième 11 7TP à peine sortis d'usine).


Le 3ème bataillon blindé de Varsovie.
Sont mobilisés pour le 3ème bataillon blindé :
-Le 1er bataillon de char léger, 49 chars 7TP
Major Adam Kubin, Kapitan Antoni Sikorski, Kapitan Mariam Gorski, Kapitan Stefan Kossobudzki.
Ce bataillon dédié au départ au corps d’intervention, passe sous l’armée Odwodowej et engage le combat à partir du 6 septembre devant Varsovie. Au cours des différents engagements du 8 au 12, le bataillon est complètement désorganisé, seulement 20 chars se regroupent et continuent à combattre du 13 au 20/09 dans la région de Tomaszow Lubelski.


Le dernier jour, les derniers véhicules sont perdus et les troupes sous le général Piskor se rendent, les éléments perdus en cours de route se sont associés à divers groupes en mouvement ou se sont repliés vers Varsovie ou vers les frontières.

-La 1ère compagnie de char léger du commandement de la défense de Varsovie du 3ème bataillon blindée, 11 chars 7TP à deux tourelles. Ces chars appartenaient à un centre d’entrainement près de Varsovie. Normalement réservées à l’entraînement car désuets, ils furent utilisés pour la défense ultime.



Elle combat du 8 au 12/09 et est fondue ensuite avec la 2ème compagnie de char léger du Commandement de la défense de Varsovie (11 chars 7TP alors en cours de finition à chez PZInz), à partir du 15/09, elle patrouille à Wola et combat jusqu’à la fin.

 

3ieme bataillon de tanks légers partiellement équipés, avant la guerre

Batailles importantes menées par les 7TPs

La bataille de Piotrkow (source 3)

Le gouvernement Polonais avait anticipé que la principale attaque viendrait de la Silésie vers Varsovie. Il avait positionné l'armée Prusy sur cette axe (3 DI et une brigade de cavalerie). Mais les Polonais ont été choqués par la rapidité de l'avance allemande, et l'armée Prusy n'était que partiellement mobilisée.

La menace principale venait de l'avance rapide de la 4ieme et de la 1iere panzer division vers Piotrkow. Une contre attaque désorganisée fut menée par des éléments de la 19ieme division d'infanterie près de la ville au matin du 5 septembre. Mais les Allemands employerent la mobilité de leur panzers pour repousser les attaques et trouver les failles dans le dispositif Polonais.
La bataille de Piotkrow impliqua plusieurs combat entre les formations blindées polonaises et allemandes.
Avec l'arrivée du deuxième bataillon de tank pour renforcer la ville, les 7TP réussirent à détruire 17 tanks, deux canons automoteurs et 14 autoblindées, pour seulement 2 chars polonais détruits.
Mais les tanks Polonais ne furent jamais regroupé en force pour pouvoir inquiéter les Allemands. Et l'effet fut négligeable sur la bataille.
Le 5 au soir, les deux panzer divisions avaient passé Piorkow, et des défenses de Varsovie était en train de s'écrouler.



7TP , Kubince, 1940


La fuite vers la Roumanie (source 3)

Après l'attaque de la Pologne par l'armée Rouge, le 17 septembre, Rydz-Smigly ordonna à toutes les unités Polonaises pouvant le faire de retraiter en Roumanie, afin de continuer la bataille une fois regroupées en France.

Mais peu de groupes armées recurent l'ordre.

Et l'invasion par les soviétiques coupaient justement les voies vers la Roumanie.
L'armée Krakow était à une distance raisonnable de la frontière. Le fuel fut collecté de tous les véhicules disponibles et attribué aux unités de tanks, notamment la récente brigade mécanisée de Warsovie et le premier bataillon de tank.

Ces unités tentèrent des percées des lignes allemandes près de Tomaszow Lubelski.
L'attaque fut partiellement réussie à travers les rangs de la 4 ieme division légère d'infanterie. Mais les contre atttaqes de la 2 PzDiv empècherent un passage en force des Polonais.
Ces attaques autour de 20 septembre consitituèrent les plus grands engagements de char de la guerre de pologne. Mais les échecs conduirent l'armée Krakow à la rédition le 20 septembre.

7TPjw de la 1ière Compagnie 1ier peloton du 3ième Bataillon de char léger, près de Cieszyn, 1938.


 

7TPjw du 3ieme Bataillon à Varsovie, 1938/39.



Source :

Cet article a été fait en compilant les différents informations trouvées sur le net.

La principale source est le site : http://republika.pl/derela/index.htm. De large partie de ce site ont été traduit pour faire cet article.

http://republika.pl/derela/vae.htm

http://republika.pl/derela/vickers.htm

http://republika.pl/derela/7tp.htm

http://www.achtungpanzer.com/pol/pol7tp.htm

http://www.secondeguerre.net/articles/chars/po/mo/ch_7tpjw.html

http://users.swing.be/pzd/engins2/515.html

http://legion.sniper.free.fr/page_histoire1.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/Char_7TP

http://steelmasters.histoireetcollections.com/article-6602-blitzkrieg-en-pologne-1939-char-7tp-et-bmw-r75-side-car.html

http://yb5jo.free.fr/2WW/Travaux/Les%20moyens%20materiels/Les%20chars/Pologne/Chars%20legers/7TPdw.htm

http://www.blitzkriegfrance.com/lejeu/unites.php?n=1&cat=4&select=55

http://yb5jo.free.fr/2WW/Travaux/Les%20moyens%20materiels/Les%20chars/Pologne/Chars%20legers/VAE.htm

http://www.militarium.net/wojska_ladowe/7tp.php

http://gallery.sudden-strike.ru/thumbnails.php?album=217

http://www.wwiivehicles.com/poland/tank_light/7tp.html

www.polishforums.com/poland-politics-history-34/polish-military-in-pictures-38822/

Références :
1. Janusz Magnuski: "Angielski lekki czołg Vickers Mark E w polskiej słuzbie"; "Nowa Technika Wojskowa" nr. 5, 6/99.

2. A. Jońca, R. Szubański, J. Tarczyński: "Wrzesień 1939 - Pojazdy Wojska Polskiego - Barwa i broń"; WKŁ; Warszawa 1990.

3. Poland 1939, the birth of the Blitzkrieg, by Mr Scanbot, Osprey publishing.

4. The polish army, 1939-1945, Osprey publishing.



 

 
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