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Renault R-35 et R-40

Par Master Of Puppets - Edition du : 10 December 2005 - Créé le : 03 December 2005

 Renault R-35

 

En 1933, l'autorité militaire française mit à l'étude un char de six tonnes pour assurer le remplacement des chars Renault FT17 de la Première Guerre Mondiale. Quatre constructeurs participèrent à l'étude de ce nouveau véhicule : Renault, les Forges et les Chantiers de la Méditerranée (F.C.M.), Delaunay Belleville et la Compagnie Générale de Construction de Locomotives (Batignolles-Châtillon).

 

Le premier prototype présenté à la commission d'essais des matériels automobiles de Vincennes fut le char Renault ZM à blindage de 30 mm. Le général Velpry, inspecteur général de l'arme blindée, demanda immédiatement que ce blindage fut porté à 40mm. Le train de roulement de cet engin était dérivé de celui de l'A.M.R. Renault ZT modèle 1934. Ce char fut expérimenté à Vincennes en janvier 1935 par le colonel Keller, futur inspecteur général de l'arme blindée, puis au camp de Mourmelon, où du 30 avril au 30 mai 1935, il fut testé par la Commission expérimentale de l'infanterie. Selon un rapport en date du 21 mai 1935, le prototype fut considéré comme "efficace pour l'accompagnement de l'infanterie".

 

Lors de sa réunion du 9 avril suivant, le Comité consultatif pour l'armement décida l'adoption immédiate du char Renault ZM à blindage de 40 mm et armement double nommé le char léger modèle 1935 R. Une première commande de 300 exemplaires fut passée le 2 mai 1935 à la direction des armements avec pour objectif de commencer au printemps 1936 le rajeunissement du parc des blindés légers. Cette décision se heurta à de nombreuses difficultés car le chars de Renault était bien loin d'être au point.

Le R-35 était un véhicule blindé chenillé dont la caisse comprenait 3 sections usinées par fusion et assemblées par boulons, avec un fond de protection en tôles. L'équipage composé de deux membres comprenait le pilote, assis à l'avant à gauche, et le chef de char-tireur, assis au centre de la caisse, à l'intérieur de la tourelle.

 

Côté armement, le R-35 était équipé d'un canon semi-automatique de 37 mm jumelé à une mitrailleuse de 7,5 mm modèle 31 de la manufacture d'armes de Châtellerault, tous deux montés dans une casemate ménagée sur la paroi avant de la tourelle rotative.

Au début de la Campagne de France, l'armée française disposait de 945 R-35, plus 243 autres outre-mer. Le Renault-35 se caractérisait à son époque par un blindage sérieux mais aussi par une infernale lenteur. Son chef de char à la fois pointeur, tireur et chargeur de ses pièces, était surchargé de travail (comme dans le fameux Somua S-35). Son optique, son habitabilité et son armement se révélèrent nettement insuffisants.

 

Avec 850 unités engagées, le R-35 était le char le plus répandu du côté allié en mai 1940. Il a eu toutes les qualités et tous les défauts des chars français de l'époque. Conçu comme char d'infanterie, il était trop lent et son canon était inefficace face aux Panzers Allemands. Son autonomie était risible sa tourelle a siège unique surchargeait le commandant de char. En revanche, son armure était trop résistante pour les chars allemands. Après l'armistice de juin 1940, le R-35 à continué de défendre les colonies françaises d'outre-mer (la Syrie, l'Afrique du Nord). Les Allemands les employèrent en Russie dans des rôles secondaires, les Italiens obtinrent certains d'entre eux qui ont combattirent en Sicile en 1943. Avant la défaite en 1940, plusieurs centaines de ces chars avaient été exporté vers la Pologne, la Roumanie, la Yougoslavie et la Turquie.

 

Renault R-40

 

Le renault R-40 était une amélioration du R-35, réarmé avec un canon de 37 mm plus long similaire à celui du H-39 et d'un nouveau moteur plus puissant. De plus l'Atelier de Construction des Moulineaux (AMX) l'a équipé d'un nouveau train de roulement et de chenilles inspirée du B 1 bis.  Une nouvelle boite de vitesse améliora considérablement ses performances en terrain accidenté. Deux bataillons en ont été équipés en 1940.

 

 

Caractéristiques du Renault R-35

 

Equipage

 

2 hommes

 

Production

 

1600 unités de 1935 à 1940

 

Masse

 

10,6 tonnes

 

Moteur

 

Renault 4 cyl. de 82 Ch.    

 

Dimensions

 

Longueur : 4,02 m

 

Largeur : 1,87 m

 

Hauteur : 2,13 m

 

Performance

 

Vitesse sur route : 19 Km/h

 

Autonomie moyenne : 140 Km

 

Armements

 

Canon 37 mm CS

 

1 mitrailleuse Châtellerault modèle 31 de 7,5 mm

 

Blindage

 

Max : 45 mm        Min : 12 mm

 
 
R-35 du 9ème BCC de la 3ème Armée détruit.
 
 
R-35 de face.
 
 
Sergent Lemarié sur son R-35.
 
 
Renault R-40
 
 
Alignement de R-40
 
 


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