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"Fall-Gelb" 10 mai 1940

Créé le : 28/3/2003
Edition du : 17/10/2003
Auteur : Namspopof

La campagne de france mai 40 "Fall-Gelb"

    

ACCES RAPIDE AUX SOUS DOSSIERS

     

                 Préambule

      On ne compte plus les volumes historiques relatant la défaite cuissante des forces alliés en mai 1940 . Cette campagne ne dura que 5 semaine mais elle fut d'une intensité encore jamais vue à l'époque , tant par la vitesse de mouvement des divisions engagées , que par la violence des combats sur un front en perpetuel changement . Il me sera donc difficile d'enumérer chaque escarmouches , les ordres de missions eux même n'etant plus valable dès les premiers jours de combats , je me contenterai donc de vous exposer d'une façons claire et dynamique les différentes phases de cette opération qui provoqua la chute des regions Nord en 3 semaines !!

Je tenai à mettre ce cliché "d'horreur" en premier afin de prouver que l'armée française et ses alliés se sont battus avec courage et n'ont pas courru à se rendre comme certains l'ont pretendu ! 

Un chiffre : 200 000 morts et bléssés (militaires et civils tous états confondus ) en 5 semaines seulement!

La guerre c'est sale et l'actualité présente tiens à nous le rappeler ...


              "La drole de guerre"


      Septembre 1939, le bruit des canons se mirent à tonner en Europe, la Pologne se fit envahir à la suite de l'ultimatum de Dantzig , en réponse à cet acte la France et l’Angleterre déclarèrent la guerre à l’Allemagne. La guerre ! " Drôle de guerre " qui pendant 9 mois ne vit sur se produire sur le front que des escarmouches et des engagements sans importance. Pourtant ….


      Le 10 mai 1940, alors que le front de Lorraine n’était pas plus bougeant que de coutume, la Wehrmacht passait enfin à l’offensive en lançant l'operation "Fall-Gelb" . Aux premières heures de la matinée, les troupes allemandes pénétrèrent en Belgique, aux Pays Bas et au Luxembourg.

      Contrairement aux apparences, il ne s’agissait pas d’une réédition de la manœuvre de 1914, ou, plutôt, le plan initial avait subi une modification complète courant de l'hiver 39.

L'operation "Fall Gelb" et le mouvement "Dyle-Breda" du 10 mai 1940

         En effet en octobre 39, le haut commandement allemand avait envisagé une attaque massive par les Pays Bas et par la Belgique pour rejeter les troupes franco Britanniques sur la Somme et donner à la Luftwaffe les bases d’opérations nécessaires à une offensive aérienne d’envergure sur l’Angleterre. Mais ce plan n’avait pas donné satisfaction à Hitler. il conduisait à une attaque frontale, de fort en fort, contre les meilleures divisions Alliées et ne pouvait aboutir à une victoire décisive. A la faveur d’une série d’ajournements liés au facteur météo et à la rupture du secret, le Führer, avec la caution tactique de Von Manstein, qui partageait ses vues(*), avait décidé de déplacer le point d’attaque : le gros des formations blindées s’infiltrait à travers les Ardennes, franchirait la Meuse et s’élancerait vers la mer afin de refermer la nasse en Belgique et sur le Nord du pays telle une "faux tranchante", contraignant les Alliés au rembarquement ou à la capitulation ! Ce plan ne fit pas l'hunanimité au sein de la Heer , beaucoup de généraux allemands ne croyant pas encore aux vertu de l'arme blindée , mais Hitler imposa ses vues .

*: En realité le plan initial de Von Manstein prévoyait , après la percé de sedan , de diviser en 2 groupes les divisions blindés . L'un continurait sur ça lancer vers la somme pendant que l'autre obliquerait sur l'aisne et se repanderait sur les arrière de la ligne maginot . Mais Hitler ne voyant pas de cet avis , il ordonna le changement des plans pour appliquer ceux que l'ont connait sans en référer à son concepteur qui fut d'ailleur muté ( par le biais d'Halder ) dans un commandement éloigné lors de la bataille de mai 40.

Reunion d'etat major pendant la "drole de guerre" , Hitler et ses généraux posent pour les besoins du photographe

Erich Von Manstein (1887-1973)

Le 10 mai, la Werhmacht lançait en ordre de bataille 136 divisions, 2600 chars et 3500 avions dont 1500 bombardiers Stuka qui firent leurs preuves pendant la guerre d’Espagne. Les forces Alliées, y compris les Belges et les Hollandais étaient à peu prés de force équivalente. Leurs seule grande faiblesse numérique concernait l’aviation de bombardement limitée à 400 appareils. Cependant une différence de conception totale séparait les 2 adversaires : alors que les chars allemands étaient groupés en 10 Panzerdivisions et que l’aviation devait agir massivement, les forces aériennes et blindées des alliées étaient diluées à l’extrême. La moitié des blindés français étaient éparpillés sur l’ensemble du front en petits bataillons. Les 3 Divisions mécaniques légères ( DLM), et les 3 divisions cuirassées ( DCR) , les seules grandes unités de chars, ne soutenaient pas la comparaison face aux Panzers mieux équipés et surtout plus nombreux, quant aux flottes aériennes elles étaient dispersées de la mer du Nord à la Suisse.

Stukas en formation , ces appareils trés efficases au debut de la guerre , se retrouvèrent trés vite surclassés par les nouveaux type de chasseurs allié .De même pour le devellopement des batteries de DCA qui rendèrent difficile l'approche des bombardiers en piqué

L'aviation allié n'etais pas en reste non plus , cette photo montre un aerodrome situé en france courant de l'année 1939

Une autre faiblesse touchait le commandement dont la complexité était digne du labyrinthe d’Alice ! De sa "thébaïde" de Vincennes, Gamelin voulait se cantonner dans la conduite générale de la guerre et de la "grande stratégie". Aussi en septembre 1939, avait il délégué son autorité sur le théâtre du Nord-Est au Général Georges, dont le QG se trouvait à la Ferté Sous Jouarre. Ce système ne pouvait aboutir qu’a une dualité néfaste pendant la bataille du nord. D'autant plus que le corps expéditionnaire britannique n'etait pas incorporé au dispositif français dans les debuts de la bataille .

Maurice gamelin (1872-1958)

Maxime Weygand (1867-1965)

 

La dernière faille était le caractère archaïque des communications de l’armée de terre et de l’armée de l’air , le "fameux fils telephonique " étant le plus répandu dans les divisions d'infanterie et les chars communiquant dans la plupart des brigades , par fagnions !. Seule la Marine, à partir de l’amirauté de Maintenon, disposait d’un système de transmissions digne de ce nom.

     Début des opérations aérienne , le 10 au matin

Operation aeroportée en hollande au premières minutes de l'operation "Fall Gelb"

        La première mission essentiel dans toutes guerres modernes c'est le controle de l'air , les allemands ne derogèrent pas à la regle :avant que l'aube ne se lève, les bombardiers de la Luftwaffe s'attaquérent aux soixante-douze terrains d'aviation qui abritaient les forces aériennes alliées en Belgique et dans le nord de la France, décimant ainsi sans beaucoup de frais une importante partie du potentiel de combat aérien adverse. Conjointement , des opérations aéroportées visèrent à capturer le "fort d'Eben-Emael" ( point hautement stratégique pour la première ligne de défense Belge comptant sur les canons longue portée de celui-ci afin de défendre le canal Albert ) , ainsi que les ponts Belge et Hollandais dans le but de les garder intact pour le passage des Panzers quelques heures après. Citons aussi l'action de paras allemands sur Rotterdam , c'est derniers se posèrent avec une douzaine d'hydravions sur le fleuve au centre ville et occupèrent le pont Willems en quelques minutes. Une preuve de plus qui démontre le concept d'attaque diamétralement opposé de l'armée allemande vis à vis de ses ennemis en 1940.

          Ces assauts n'etaient pourtant que le prélude à l'invasion du gros des troupes ! A peine quelques heures après les premiers coups de feu , la 9eme Panzer division en avant garde de la 18eme armée franchissait la frontière en direction de Rotterdam tandis que la 6eme armée avec en tête les 3eme et 4eme Panzer division foncait vers Maastricht refoulant tout sur leurs passages !

Photo impréssionnante d'un pont détruit le 10 mai en Hollande

 

Panzer IV dans un ruisseau en Belgique


                   La Surprise ! 

      Il aura fallut 48 heures au stratèges alliés pour réaliser que le devellopement de la manoeuvre allemande n'était nullement celle qu'ils avaient prévu , Fall-gelb fut une surprise stratégique de première grandeur et cela à le mérite de démontrer comment Hitler savait manipuler l'information et faire porter l'attention de l'ennemi ailleur ! Je reviens quelques mois auparavant : Hitler ,soucieux de ne pas voir sont plan s'effondrer par la rupture du secret , placa quelques generaux partisans de la resistance en allemagne au sein de l'état major . Il donna au compte goutte cetaines informations pouvant laisser penser à un affrontement en Belgique plutot que dans les Ardennes , ces informations truquées parvenant aux renseignements par le biais de ces généraux hostile au nazisme , conforta l'idée d'une offensive dans le nord aux yeux des etat-majors allié . C'est donc en croyant à une réédition du plan Schlieffen,  que Gamelin le 10 au matin ,donna l’ordre de pénétrer en Belgique et de s’aligner comme prévoyait le plan " Dyle-Breda"  au coté de leurs Alliés qui devait tenir une ligne de défense sur le canal Albert, la 7eme armée de Giraud se dirigea donc vers le Rhin au sud ouest d'Amsterdam , l'armée Belge juste en dessous puis le corps expéditionnaire britannique qui avait pour mission de protéger bruxelles , toujours plus au sud , la 1ere armée de Blanchard ( armée de bonne valeur combattive) et la 9eme de Corap devaient protéger l'aile droite de ce dispositif en s'alignant sur la Basse-meuse et Givet . Le 12 mai au soir ce mouvement achevait de s’exécuter pour la plupart des unités du Nord alors que le plan allemand ne prévoyait aucun assauts frontal après la conquête des pays bas au grand désarois des troupes d'élites alliés.

La Flak pilonne en tir indirect les positions defensive de la meuse.

Panzer IV equipé d'un canon cour 75mm . Il appartiens vraissemblament à la 6.PzDiv.

Ce n'est donc là seulement là seulement que le généralissime prit conscience de la réalité du plan de campagne des Allemands , et l’arrivée de l'Heeresgruppe A de Von Rundstedt sur la Meuse de Sedan à Dinant, panzers ouvrant la marche , présagait de l'offensive iminente dans ce secteur . Mais l'état major de Gamelin convaincu que l’adversaire agirait tout de même au conformisme des méthodes françaises, celui-ci ne s’inquiéta pas outre mesure et ne dépecha que la 1ere DCR dans le secteur nord de la 9eme armée alors que celle-ci etait prévu d'être employée vers gembloux. Les manuels militaires de l'école militaire française dans les années trente encore préconisaient qu'un franchissement ne pourrait se faire qu’à la faveur d’une forte concentration d’artillerie exigeant plusieurs jours de préparation et de mise en place. Mais dès le lendemain, au début de l’après midi se produisit la 2eme surprise de la campagne, d’ordre tactique et psycologique : une flotte aérienne de 1000 stukas ju-87 se déchaîna pendant 4 heures sur les positions françaises de la 2eme et 9eme armée, la violence et l'intensité de ce bombardement , brisa la capacité combattive des troupes qui dans ce secteur etaient en majorité des classes de réservistes peu aguerris au combat. Une fois cette enfer terminé , l’infanterie d'assaut et les pionniers allemands traversérent la Meuse en canots pneumatiques  sous couvert des fumigènes et couronnèrent les hauteurs tandis qu’un mouvement de panique ( connue sous le nom de Bulson ) éclata peu de temps après dans les lignes françaises suite à une fausse information faisant état du passage des chars allemands de l’autre coté de la rive. Sedan reste mythique pour moulte raison il n'empeche que d’autres franchissements tout aussi important eurent lieux: comme à Monthermé par le général Reinhardt qui enlèva la place difficilement. Au Nord de Dinant, les Panzers du XV.AK(Mot) du général Hoth furent bloqué par les tirs précis du 66°R.I français dans la soirée du 12 mai , mais les Allemands profitent de la confusion créée au centre du dispositif de l'armée de corap et s'infiltre dans la nuit sur l'autre berge. Le 13 mai au soir les Allemands étaient solidement installés sur la rive gauche de la Meuse. Au cours de la nuit, le génie allemand lança des bacs puis des ponts de bateaux pour le passage des unités blindées et motorisées, malgré les tentatives désespérées de l'aviation allié sur les trois têtes de pont.

Le franchissement de la Meuse en canots pneumatique fut la parfaite application d'une innovation  tactique qui donna aux troupes allemandes la suprematie "amphibie" en 1940

PanzerJager avec sont escouade d'infanterie quelque part en france mi mai. Cette unités blindé et l'un des premiers concept de chasseur de chars en 1940. Trés vite les generaux allemands réaliseront du potentiel qu'offre ce type d'arme peu onereuse en comparaison d'un tank dit "Classic"

Sur le front nord la situation n'ai guère plus brillante !Apres avoir pris le canal albert en une nuit , l'OkH (état major de l’armée de terre allemand) lanca la XVIII armee du 10 au 12 mai sur les pays bas et limita l'Heeresgruppe B de Von Bock à des assauts poussifs mais non prolongés vers Bruxelles afin de laisser planer le doute sur l'objectif réèl de la Meuse et d'attirer le gros des forces blindés française dont le corps de cavalerie du général Prioux qui lutta dans la région de Hannut près de gembloux provoquant la plus grosse bataille de chars depuis leurs création en 1916. Mais dès l'offensive commencée sur Sedan , les troupes de la 6eme armée de Von Reichenau passèrent au crant supérieur pour fixer les troupes française au nord de Naumur qui résitèrent avec courage et détermination , mais s'était sans compter sur la chute surprise des défenses de la Meuse qui menaça alors les arrières de la 1ere armée française , celle-ci fut donc obligée de reculer malgré les beaux succés obtenus. L'OKH orienta alors la 6eme armee sur la Sambre tandis que les néerlandais face à la 18eme armee reculèrent sur leur 2eme ligne de défense en vain ...

         Le 14 et le 15 mai, la situation s’aggrava ! Non seulement les troupes néerlandaise ,submergées et démoralisées par la vitesse de Panzers divisions et la fuite de la famille royale en angleterre, cessérent le combat et capitulèrent après le bombardement de Rotterdam . Mais aussi 7 divisions blindées (soit plus de 1500 chars) avaient déjà pris position sur la rive gauche de la Meuse , une brèche de 80 Km sur 50 de profondeur avait été pratiquée au cœur du dispositif français à la liaison de la 2eme armée du général huntziger et de la  9eme armée de Corap. Ce dernier décida de replier sont armée sur une ligne Rocroi-Charleroi-Signy. Les divisions françaises qui ont résisté décrochèrent dans l’apres midi, elles seront alors prisent à partie par la Luftwaffe et sous la violence des bombardements  la 9eme armée se disloqua ! Aucune contre attaque n’avait pu avoir lieu, et ceux malgrés l’intervention des trois DCR ! La première tentera de reprendre l'initiative dans des conditions déplorable prés de Flavion (sur les arrières de la 9eme armée) mais sera anéantie en 4 jours , la troisième ne connaitra guère plus de succés et sera surprise en flagrant délit de ravitaillement d'essence ce qui lui vaudra de perdre la majorité de ses moyens. Quant à la 2eme DCR du général Bruché, elle ne réussi pas d’avantage à se regrouper, elle fut détruite à petit feu aux abords de l’Oise en moins de 2 semaines. Mais dans aucun cas la hiéarchie française ne songea à employer cette formidable masse de manoeuvre blindé regroupée dans un seul corps d'armée contre la bréche Allemande préférant le saupoudrage sur tout le périmètre des têtes de ponts de la Meuse !

Carte des differentes percées autour de la ville de Sedan

compagnie de FCM detruite

       Pendant ces deux jours les alliés reculèrent sur le front Nord en plus ou moins bon ordre face à la préssion de l'infanterie mécanisé de Von Bock . Ce ne fut pas le cas de l'aile marchante sud française où la 7eme Pz.Div. du groupe Hoth perca le front à Phillipeville aprés avoir lutter contre la 1ere DCR du général Bruneau qui sera d'ailleur fait prisonnier près de Cambrai quelques jours plus tard avec l'annihilation complète de son unités.

       Deux autres faits important ce jour là: Le BEF de Lord Gort commança son premier repli sur la rivière Escaut . De même les alliés decidèrent de bombarder les depots d'essences de la Ruhr (L'aire du bombardement stratégique commenca !) Durant tous le conflit à l'ouest , les bombardements se succédèrent de représaille en représaille jusqu'à l'armistice ...

      En ce qui concerne l'Heeresgruppe C de Von Leeb dont je n'ai pas encore parlé , dépourvu de chars , celui-ci eu comme principale mission de retenir le maximum de divisions françaises sur la ligne Maginot durant la totalité du conflit . Utilisant au maximum l'art de camouflage d'unités fictives cenceés faire croire à la présence de blindés dans ce secteur , Von Leeb donna l'illusion jusqu'a l'armistice.

La Luftwaffe bombarde sans relache les colonnes françaises créant la plus grande confusion dans les déplacements stratégiques.

Amr 33 du 4e RDP abandonnée près de calais.

                   La paralysie du commandement !

        Dès 15 mai, la bataille de France apparaissait déjà compromise aux yeux du gouvernement et de l'etat major français. Alerté par la situation, Churchill arriva ce jour là à Paris. Il y trouva une capitale où régnait une atmosphère de désastre et de défaitissme. Les agents de polices avaient reçu des fusils pour repousser une éventuelle attaque de parachutistes. De sinistres fumées s’élevaient des conduits de cheminées des ministères ; on brûlait les archives ! Au cours d’une réunion, en présence de Raynaud et de Daladier, Gamelin expliqua la manœuvre allemande affichant un calme déconcertant. A une question de Churchill lui demandant où étaient ses reserves, il ne put que répondre : "Je n’en ai pas !"

Image tragique d'un convoi de chenillettes Lorraine aneanti par un raid aerien .

Un Hotschkiss 39 capturé , un crew allemand pose devant , beaucoup de ces tanks furent transformés en PzKpfw 38H 735(f) et réutilisé dans le 211th Panzerabteilung  au cour des combats en finlande 1941 , ou d'autre en model 7.5cm PaK40(Sf) auf Geshützwagen 39H(f), 10.5cm leFH18(SF) auf Geshützwagen 39H(f)

      Rien ne pouvait plus s’opposer à la marche victorieuse des Panzers. Sans rencontrer d’opposition sérieuse les groupement blindés prograissaient. Seul la 4eme DCR du General De Gaulle obtena quelques succés le 17 mai dans la regions de Laon , celui-ci regroupa les 80 chars à ça diposition ( la 4eme DCR était toujours en cour de formation) afin de couper les lignes de ravitaillements ennemis et retenir les divisions allemandes le temps que la 6eme armee reprenne une position defensive pouvant protéger Paris. Il n'atteigna pas tous ses objectifs dont la ville de Montcornet de même pour l'infanterie decimée par les 88mm qui ne put soutenir cet assaut , La 4eme DCR fut contrainte de se replier.

      Le 19 mai , la 4eme DCR fut à nouveau prise à partie par les panzers de Guderian , la lutte pour le pont de Crésy sur Serre dura toute la journée mais ne se souciant que très peu de ces attaques de flanc, les blindés allemands foncèrent sur Abbeville où d'intense combats eurent lieux là aussi puis la mer qui fut atteinte le 20 mai au soir tandis que les unités d’infanteries plus lentes constituaient sur les flancs (la somme et l’Aisne) un front défensif  . Ce même jour le général Gamelin fut limogé par Raynaud et remplacé par Weygand qui rentra de Syrie . Il convoqua l’état-major allié le 22 pour organiser une contre attaque d’envergure prévoyant une reprise de l'initiative pour les troupes  britanniques et françaises , ces dernieres devaient pousser en direction du Sud-Ouest pour échapper à l'encerclement , au même moment des armées françaises attaqueraient sur la Somme le flanc sud du Heeresgruppe A pendant qu'un  repli de l'armée belge sur l'Yser serai possible mais le 23 cette contre attaque sera annulé, les réactions se limitèrent à une nouvelle poussée anglaise près d'Arras et à un coup de boutoir des forces françaises encore en ordre de combat. L’une et l’autre n’eurent aucune influence sur la marche victorieuse des allemands.

Char D2 de la 4eme DCR détruit à Crécy sur Serre le 19 mai 1940

B1bis abandonné après dommage dans la région de Montcornet le 17 mai 1940

 

      Le 21 mai c'est à dire 11 jours après le déclenchement de l'attaque, 45 Divisions alliées se trouvaient prises au piège dans le nord de la France et la Belgique. Remontant le long des cotes de la Manche et refoulants leurs ennemis au Nord, les Allemands s’emparèrent de Boulogne et de calais (où d'intenses combats avec la 1ere Pz.Div. eurent lieux jusqu'au 26) coupant ainsi le corps expéditionnaire Britanniques de ses arrières et obligeant le rembarquement uniquement par Dunkerque.Celui-ci d'ailleur contre attaqua le même jour avec la brigade du major général Franklyn sur les positions de la 7eme PzDiv. Cette initiative eut le merite de stopper les blindés de rommel prés d'Arras durant quelques temps aux dires des britanniques. 

      Le 24, les chars les plus en pointe du groupe Guderian furent sur l'Aa, à moins de 20km de Dunkerque. Intervint alors l’ordre d’arrêt historiquement célèbre de Hitler , le Haltbefehl. Contrairement aux apparences, le Fùrher, en plein accord avec le commandement de l’armée, ne cherchait nullement à ménager les Anglais. Il voulait regrouper les divisions blindées, dans la perspective d’une réplique alliée et éviter une seconde bataille de la Marne ! Tous dut moins c'est la version "officielle" ou "Militaire" qui fut longtemps retenue ! Des études historiques plus poussées portent maintenant à faire croire que hitler voulait signer une armistice "rapide et consiliante" avec les français et se partager un nouvel ordre européen avec les Anglais . Pour cela , il devait ordonner de stopper les combats quelques jours afin de faire agir la diplomatie , cette hypothese ne fait pas non plus l'hunanimité ! D'autre pense plutot que hitler laissa la preference à la luftwaffe du trés "ventar" Goering qui voyait en Dunkerque le symbole de la "suprematie aerienne nazi" . Où bien encore Hitler aurait été soucieux de préserver les villes des Flandres et ainsi éviter de se mettre la population à dos  ... De nos jours encore , le mystère ne reste pas totalement ellucidé .Mais quoi qu'il en soit, c’était s’illusionner sur les capacités de l’armée française. Au cours de ces journées tragique le commandement se révéla incapable de la moindre réaction coordonnée ormis la mise en place d'une ligne de defense à 15 km des futur zones d'embarquements.

Pz IV de la 5eme Pz.Div

StugIII de la division "Leibstandarte" en france

Cependant Weygand caressa l’espoir de conserver une tète de pont dans le nord et la marine française reçut l’ordre de la ravitailler par Dunkerque en liaison avec la Royal Navy. Mais au moment où commençait à s’exécuter cette missions, le capitaine de vaisseau Auphan, en missions à Douvres, constatait le 27 mai que l’amirauté britannique déclenchait une opération inverse, baptisée "Dynamo", destinée à évacuer le CE Britanniques. En effet, dés le 20, sans en référer à leur allié, les Anglais avaient déja donné l’ordre à Gort de se rapprocher dès cotes et de se préparer à évacuer le continent. Le commandant français ne put que se rallier à une évacuation, d’autant plus que l’armée belge du roi Leopold déposait les armes le 28 mai , créant d'énormes brèches sur le front des flandres rendant la situation encore plus critique pour le reste des unités combattantes.

Image hautement symbolique , le roi Leopold se rend et ordonne aux troupes belge de cesser le combat des le 28 mai 1940

Panzer II en attente lors du Haltbefehl , le 24 mai 1940

Dunkerque

Regroupant une armada hétéroclite et la totalité de la RAF, le rembarquement de Dunkerque en dépit des attaques de la Luftwaffe  fut l'une des operations "amphibie" les plus importante dans l'histoire militaire d'avant guerre.Profitant de l'ordre d'arret des panzers au Sud Sud-Ouest, les combattants purent ainsi rejoindre l'unique porte de sortie après de très dur affrontements d'arrière garde. Reprenons jours après jours l'historique du "Miracle de Dunkerque" aux dires de certains auteurs historiques.

Dimanche 26 mai 18h57, l'ordre de rembarquement fut approuvé par Churchill et Raynaud , l'amiral Ramsay ayant déjà regroupé une flotille de transport prés de Douvres délégua son autorité pour le rembarquement au capitaine Tennant , il put faire rapatrié 8000 hommes dès le 27 à partir des plages et du mole Est ( Digue extérieur du port de Dunkerque d'une longueur de 1500m vers le large). Pendant ce temps les 21 squadrons du 11eme Groupe de la RAF défendirent avec acharnement le ciel afin d'éviter les bombardements navales , les pertes du coté des Stukas allemand de la 2eme Luftflotte de Kesselring furent sévèrent . Mais la 18eme armée avec la 9eme PzDiv s'aligna déjà sur la rivière Lys à l'Est de Dunkerque tandis que la 6eme assiègea Lille où le groupement Molinié de la 1ere armée française s'est retrouvé encerclé ,quant à la 2eme PzDiv. , elle profita du repos dût au "Haltbefehl" pour stationner dans Boulogne et la 10eme à calais ,tandis que le groupement Hoth se posta en défense Sud .De toutes part , les troupes alliés refoulaient dans les ruines de la villes ou sur les plages après 2 semaines de combats continu provoquant certaines tensions au sein de la troupe qui durent être réprimendées l'arme au poing dans certains cas.

Ce jour là vu aussi l'arrivée du général Blanchard à la tête du GA 1 ( Groupe d'armée 1) encerclé dans la poche.

Carte situant la ligne de front dans la poche de Dunkerque le 26 mai 1940

La garnison de Lille se rend , elle pourra defiler avec ses armes avant la captivité

Le 28 ,18000 hommes prirent le large mais la chute de l'armée belge contraigna au repli de la partie Est de la poche . Cela permit aux Allemands d'être à Ostende , Armentière et Ypres dès le lendemain. Ce même jour vit la reprise d'activitées des panzers dont la 1ere Pz.Div atteignit Gravelines , le XXXI.A.K commenca son attaque sur le canal de la Bassée(*) , de toute part l'étaut se reserre !Notons aussi que durant ce temps là ,l'etat major francais retenta une percée à l'embouchure de la Somme et reprit Abbeville , en partie grâce aux chars de la 4eme DCR dabord puis avec les restes de la 2eme DCR face à la 57eme division d'infanterie Bavaroise appuyées par une puissante artillerie et de nombreux Flak 88mm.

(*): Ce lieu vit le massacre de soldats du 2nd Nordfloks britannique s'étant pourtant rendu aux troupes de soldats SS , fait important qu'il faut signaler.

Ligne de front le 28 mai 1940

Ligne de front le 29 mai 1940 , dorenavant l'artillerie allemande est a portée des plages de rembarquement.

Le 29 , grâce au mauvais temps , l'aviation allemande fut clouée au sol pendant 3 jours ce qui permit l'evacuation massive d'environ 48 000 hommes . Pendant ce temps les anglais établissent à l'Est du périmètre une nouvelle ligne de défense sur l'Yser , coupent les ponts et bloquent la 18eme armée. La 12eme armée aussi connait quelques difficultés contre l'artillerie française de la 1ère armée à l'Ouest qui la pilonne pendant plus de 2 heures. Son nouveau chef , le général Prioux dira de celle-ci : "L'armée est comparable à un vaisseau désemparé que la tempête a jeté sur les récifs".

Cependant l'offensive terrestre allemande continu de tous les cotés ! Le 30 mai, la poche de dunkerque ne depassa plus 8 km de profondeur pour 50 km de front , l'artillerie allemande pilonna sans cesse les defenseurs . Malgré cela , la marine évacua 53 000 hommes ce jour là de même que plusieurs contre offensives furent lancée sur le canal Loo et dans les alentours de Corbie , elle furent toutes deux un echec.

Poche de Dunkerque le 30 mai 1940. Les StossTrupp se heurterons aux defense de la "Forterresse Bergues"

Fantassins allemands devant une épave de H39 dans les Flandres

Le 31 mai fut une journée crucial pour la suite des operations , l'OKH devenant confiante dans le siège de Dunkerque, commença le redeploiment de ses blindés en vue de l'operation "Rot" , laissant à l'infanterie, transferée sous l'unique commandement de la 18eme armée ,le soin de reduire la poche . Ce même jour 68 000 hommes sont evacués , ce fut la plus importante vague de rapatriement. Cela dit les mauvaises nouvelles s'accumulent , Lille suite à une resistance héroïque du groupe Molinié ,tomba entre les mains des allemands qui firent 34 000 prisonniers dont 7 généraux .

Colonne de "P178 Panhard" detruite prés de Lille

B1bis détruit par mine le 4 juin 1940  près du Mont Caubert.

Le samedi 1er juin , l'etat major allié decida aux vues des pertes navales sévèrent que le rembarquement ne se ferait plus que de nuit. Environ 63 000 hommes purent regagner l'angleterre . La 18eme armée allemande arriva à Braidunes et La Panne mais fut stoppé devant les defenses de la "Forterrese Bergues". Les 4eme et 6eme armée prirent positions sur leurs nouvelles bases entre la basse somme et le Sud-Ouest de Cambrai .

Apres 2 jours de combats contre la forterresse Bergues ,l'Heeresgruppe B dut stopper son attaque dans la nuit de dimanche , c'est alors que l'OKH donna l'ordre tard dans la nuit , de retirer tous les regiments d'artillerie et de genie en vue de "Fall Rot". Les officiers se réunirent afin de décider de l'option à suivre : soit assiéger Dunkerque avec un minimum de troupes et attendre la réddition , soit lancer un assaut massif dès le lendemain avec l'appuis massif des Stukas. Hitler approuva cette dernière. Pendant ce temps 26 000 hommes s'echappèrent par la mer.

Bombardement sur Dunkerque le 1er juin 1940

Pendant ce temps l'evacuation continue par les plages

Le 3 juin la Luftwaffe envois un message à l'Heeresgruppe lui precisant qu'aucun stukas ne seraient diponible ce jour là . Ce qui n'empecha pas les allemands de lancer l'assaut final à 20h. Les combats firent rage pendant 48h et detruisirent la ville. Les derniers batiments quittèrent Dunkerque le 4 , emportant avec eux 26 000 derniers rescapés dont la plupart français. La poche céssa d'exister le 5 juin au matin.

Le 20 mai, l'Amiral Abrial décida d'évacuer du port les navires les plus importants. L'Adroit fut désigné ainsi que deux autres torpilleurs, pour escorter le grand pétrolier le "Salome", en finition aux Chantiers de France. Vers 23h, attendant la sortie du "Salome" à la sortie du port, l'Adroit se fait attaquer par des avions allemands. Un avion le touche d'une bombe qui le traverse de part en part et explose sous la carène.

Le Bourrasque venait d'embarquer 7 à 800 hommes quai Félix Faure et filait à 28 noeuds afin de rester le moins de temps possible dans le champ de tir des batteries de Nieuport Au moment ou le tir allemand se déclencha, un incident de chauffe fit tomber la vitesse à 15 noeuds.
Un doute subsiste quand à savoir s'il s'agit d'un obus ou d'une mine qui coula le navire à 16h45 le 30 mai 1940.

Ce rembarquement permis d’évacuer 365 000 sur les 420 000 hommes de la poche de Dunkerque, dont 141 000 français. Certe malgré le nombre important de rapatriés , le rembarquement ne fut qu'un succés relatif , en effet les alliés avaient perdu plus de la moitié de leurs chars et avions dans la bataille du nord .La marine aussi subissa des pertes sevèrent , elle laissa dans l'operation "Dynamo" 225 navires au fond de l'eau et il faut surtout le faire ramarquer : le rembarquement n’avait ramené que des hommes "nus" sans matériels ni équipements, donc complètement inaptent à reprendre le combat dans les jours qui suivirent.  De plus 40 000 soldats furent prisonniers dont tous les défenseurs de la poche.

Les pertes en materiels furent enormes , la france ne pourra le remplacer durant les semaines qui suivirent.

La plage de Malo les bains en juillet 1940 , les allemands mirent quelques mois a rapatrier le materiel capturé tant il y'en avait!

Cette carte postale prise s'en doute aprés les combats de juin atteste de la violence des affrontements et des destructions que subissa la ville.

Soldats Britaniques et français prisonniers à Dunkerque.

Image apocalyptique d'une flotte hétéroclyte subissant le feu nourri de l'ennemi

Parfois , on rentre comme on peu ...

Ce panzer soutiens en tir d'embrassure les fantassins , au premier plan un equipe MG en poste

Cette image d'une plage ressemblant à un cimetiere donne une vraie idée de ce que vécurent les" hommes de la poche"

Conclusion

En quelques semaines, les innovations tactiques et l’esprit offensif de l’armée allemande lui donna l’avantage sur un adversaire potentiellement aussi fort mais mal dirigé et resigné à un combat "non voulu". Pourtant en etudiant de plus pres les plans de batailles et les comptes-rendus d'etat major allemands , on s'apercoit que l'offensive jusqu'au 14 mai tena plus du miracle qu'autre chose , imaginez le gigantesque embouteillage que créa les milliers de vehicules dans le "petit" réseau routier des ardennes. Si seulement l'etat major allié avait été un peu plus lucide sur les pouvoirs de l'aviations , la Whermacht aurait surment passé de mauvais jours! Mais ces 3 semaines vont démontrer l'inefficacité du commandement "Gamelin" et vont porter un coup impitoyable à l’armée française qui ne s’en remettra pas et qui, dès lors, aura perdu toute initiative. Weygand , malgré certaines mesures énèrgiques ne parviendra pas à retablir un front cooherent sur l'aisne et la somme , front qui sera balayer dès le 6 juin en plusieurs points et qui ne pourra plus arreter l’avance victorieuse de la Wehrmacht lors de l'operation "Fall Rot".


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