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Focus sur Panzers phase 1

Créé le : 7/4/2004
Edition du : 8/4/2004
Auteur : Scherlock

Vendredi dernier, l’Alliance Francophone a été reçue dans les locaux de Focus à Pantin : objectif de l’opération, nous présenter plusieurs jeux, dont le très attendu « Codename Panzers ! ».

 

Cette présentation s’est faite dans des conditions idéales : autour d’un PC sur lequel tournait « Codename Panzers ! », Luc Heninger, chef de produit de ce futur titre de l’éditeur allemand CDV, nous a présenté le jeu avant de répondre à nos nombreuses questions.

L’intrigue de « Codename Panzers ! » est classique et ne déroutera pas les amateurs du genre : à l’instar d’un Sudden Strike ou d’un Blitzkrieg, votre mission sera de gagner la deuxième guerre mondiale. A la tête du groupe allemand vous participerez à une guerre éclair en Pologne, en France et dans les Balkans. Au commandement des troupes soviétique vous devrez reprendre Stalingrad puis conquérir l’Europe de l’Est jusqu’à Berlin. Enfin, si vous choisissez les Alliés, vous débarquerez en Normandie et devrez bouter les allemands hors de France. Vous traversez donc l'Europe d'Est en Ouest à travers 30 missions réparties dans 3 campagnes.

Les batailles de rues sont nombreuses dans Codename Panzers !

Vous pourrez incarner un héro de chacun des 3 camps. Oui, vous avez bien lu, « Codename Panzers ! » ne se contente pas de reprendre les bonnes vieilles recettes, et de les remettre au goût du jour, mais il les améliore en faisant preuve d’innovation et d’une grande originalité ! Ce nouveau concept de héro, que l’on trouve déjà un peu dans le très récent Afrika Korps vs Desert Rats de Monte Cristo, donne une réelle profondeur au scénario du jeu et ouvre de nouvelles perspectives ludiques. Par exemple, perdre son héro sur le champ de bataille c’est perdre son officier supérieur… et par là même la bataille. A l’inverse cette unité saura apporter son expérience aux autres soldats qui l’entourent, par exemple en faisant bénéficier à son camp d’un champ de vision élargi grâce à des jumelles. A noter que le héro n’est pas le seul à bénéficier de jumelles mais que les officiers en possèdent également.

« Codename Panzers ! » comprend, au stade actuel de développement, environ 50 unités différentes mais ce nombre n’est pas encore définitivement figé et il est encore possible qu’il soit revu à la hausse. Les combats se situent souvent au niveau de la compagnie, c'est-à-dire que dans une bataille vous disposerez typiquement d’environ 50 à 150 unités.

Les décors sont toujours magnifiques. Ici une scène de parachutage.

Après chaque mission vos soldats et véhicules gagnent de l’expérience et deviennent ainsi plus puissants. Mais surtout, vous engrangerez des points de prestige qui vous permettront d'acheter de nouvelles unités, des améliorations ou simplement de réparer vos véhicules. Au chapitre des améliorations notons la présence de jumelles permettant d’accroître le champ de vision des unités d’infanteries, de canots pneumatiques permettant à ces mêmes unités de franchir des cours d’eaux, des explosifs pour détruire des obstacles particuliers…

Après avoir planté le décor, venons-en à l’essentiel : le moteur graphique et le gameplay. Commençons par la partie graphique du jeu : c’est simplement époustouflant de beauté, de précision et de fluidité. Le jeu supporte une résolution allant de 1024x768 jusqu’à 1600x1200. Nous avons eu l’occasion de tester « Codename Panzers ! » dans ces deux résolutions et nous pouvons affirmer que la qualité de l’image été toujours au rendez-vous ! Chaque soldat a sa propre animation : les unités sont représentées de façon plus grande que dans un Sudden Strike ou un Blitzkrieg ce qui permet de distinguer certains détails de leurs uniformes. Lorsque les soldats se couchent pour ramper il est même possible de voir la façon dont leurs bras bougent pour tenir leurs armes au plus près du sol. Les véhicules ne sont pas en reste : ils se déplacent avec une grande précision. Sur des terrains comme le sable, la neige ou la terre, ils laissent derrière eux des traces aux sols ainsi qu’un petit nuage de poussière très réaliste. L’animation est ici digne de Hollywood et de Walt Disney : du jamais vu encore pour un jeu de Stratégie Temps Réel.

Par ailleurs, le jeu supporte les fonctions de rotation de carte, de zoom avant et arrière. Ceci constitue une évolution importante dans le genre : en changeant de hauteur  ou d’angle de vision il est souvent possible de tenir une stratégie beaucoup plus fine que dans Sudden Strike ou Blitzkrieg.

Combat en milieu urbain et sur la neige. Le cercle rouge désigne la portée de tir de votre unité

L’ensemble des décors est destructible : il est par exemple possible de détruire un muret ou de faire tomber les arbres avec un blindé. C’est une nouveauté intéressante par rapport aux précédents titres ou la technique était plutôt celle du contournement d’obstacles. Au passage, notons également la bonne qualité du pathfinding (recherche de route en français) : nous avons joué de façon intensive durant plus de 30 minutes et nous n’avons rencontré aucune situation où les unités se sont comportées de façon aberrante.

Les paysages et les conditions climatiques sont des plus variés et apportent une grande richesse à « Codename Panzers ! ». Il est possible de combattre en forêt, en ville, dans des villages, dans la steppe russe, dans le brouillard, sous la pluie, dans la neige et même sur l’eau. Il est évident qu’il est courant de rencontrer plusieurs de ces terrains et conditions climatiques lors d’une même mission. Notons au passage l’importance du relief et en particulier des points hauts, ceux-ci permettant d’avoir une vue étendue ainsi que des conditions balistiques améliorées pour les unités s’y trouvant.

Toujours au chapitre des éléments graphiques remarquables il faut citer l’aviation. Le jeu offre de nombreuses sources de soutiens aériens : bombardiers, chasseurs, avions de reconnaissance. Pour l’ensemble de ces avions, la qualité de modélisation et d’animation est à couper le souffle. Le plus beau réside dans les effets graphiques lors du largage d’une bombe : les explosions utilisent les effets de particules de Microsoft Direct X9, créant un nuage et des gerbes de poussières et de débris persistants d’un réalisme extrême.

Une attaque en piqué : l’aviation joue un rôle essentiel dans le jeu.

Achevons ce tour d’horizon par une nouveauté graphique et stratégique importante : la possibilité de combattre réellement à l’intérieur des constructions. Même si Sudden Strike permettait déjà d’initier des combats dans les maisons, ceux-ci n’étaient pas visibles et le joueur ne pouvait en aucune manière contrôler l’issue de la bataille qui était liée au rapport de force entre les unités occupant le bâtiment et les unités d’assaut. Dans « Codename Panzers ! », lorsque l’infanterie pénètre dans un bâtiment quelconque, les murs de celui-ci deviennent transparents et il est possible de promener ses mitrailleurs, fusillers et autres médecins à travers les étages. L’intérieur des bâtiments devient donc le lieu d’âpres combats que le joueur peut contrôler, comme à l’extérieur. De nombreux détails viennent renforcer le réalisme comme la présence de meubles dans les pièces (tableaux, chaises, lits, armoires, tables, tapis…)

 

L’intérieur des bâtiments comme si vous y étiez. Ils vont tous griller !

Parlons à présent de la partie audio du jeu : tout comme pour les graphismes, c’est le choc. Je tiens à préciser que le PC de test était équipé de 2 enceintes de base et de rien d’autre (pas de caisson de basses ou autre dispositif supplémentaire). En résumé, l’immersion auditive est totale. Le son est complètement intégré dans les actions du joueur. Par exemple, il est possible d’entendre le ronronnement d’un blindé ennemi invisible car caché derrière un mur. Le jeu prend une toute autre dimension tactique grâce à ces nouvelles possibilités… Soyez attentifs à votre environnement et ayez l’ouie fine si vous voulez l’emporter ! Le reste des bruitages n’est pas en reste, et le bruit des avions en piqué tout comme celui des canons est époustouflant : le son a fait l’objet d’une attention particulière et cela se voit, ou plutôt s’entend !

L’interface de commande du jeu est héritée de la série des Sudden Strike et Blitzkrieg : en digne héritier de ces 2 prestigieux jeux, « Codename Panzers ! » ne dépaysera pas les fidèles du genre. Pour les néophytes cette interface est simple d’usage et l’assimilation de son fonctionnement ne prend que quelques instants.  D’ailleurs c’est bien là une volonté marketing de CDV : rendre « Codename Panzers ! » immédiatement accessible par les habitués aussi bien que par les nouveaux joueurs.

Dans cette interface chaque unité est représentée par de nombreuses valeurs. Par exemple, pour un char, le joueur pourra surveiller les valeurs de blindage (avant, arrière, côté avec les valeurs historiques réelles), de température à l’intérieur de l’habitacle, d’expérience, de quantité de munitions disponibles ainsi que les points de vie restants. Cette pléthore d’informations renforce le coté réaliste du jeu sans nuire  au plaisir : il n’est absolument pas nécessaire de surveiller l’ensemble de ces paramètres en permanence… Mais cela peut être un atout de regarder la jauge de température de son blindé lorsque l’on vous attaque avec un lance flamme par exemple !

Les modélisations des unités et des bâtiments ont fait l’objet d’un effort particulier.

Le plaisir du joueur a été au centre des préoccupations des développeurs de StormRegion. Ainsi il est possible de capturer un équipement ennemi de diverses façons : la plus simple étant, par exemple, de prendre possession d’un canon adverse si celui-ci a été abandonné sur le terrain. Mais, dans Codename Panzers il y a des façons plus « sadiques » d’agir et ces méthodes vont plaire à beaucoup… En effet dans la panoplie d’unités d’infanterie disponible il y en a une qui se nomme, à juste raison, le lance flammes. Avec elle, vous allez pouvoir « chauffer », au sens propre du terme, un véhicule ennemi, bloqué dans une impasse par exemple. Après quelques secondes de ce traitement thermique les occupants du véhicules seront obligés de sortir et de s’exposer à votre mitraille… Ceci vous permettant de capturer le véhicule grâce à des pilotes, c'est-à-dire une unité d’infanterie spécifique au même sens que les conducteurs de Sudden Strike.

Lors de la présentation le jeu était achevé à 80% et seul manquait à l’appel le mode multijoueurs qui fait l’objet aujourd’hui de toute l’attention des développeurs. Concernant ce point nous nous limiterons donc à vous communiquer les informations fournies par Focus, à savoir que le mode multijoueurs supportera un maximum de 8 joueurs dans 3 modes de jeux différents, à savoir « tuer le héro », « combat à mort » et « une équipe face à une autre ».

Dans le même registre, la décision de la présence ou non d’un éditeur de scénarios n’est pas encore entérinée. CDV et Focus souhaitent que cela soit le cas, mais sous réserve que cet outil soit synonyme de simplicité d’usage pour les non informaticiens. S’il n’est pas intégré dans la version originale du jeu il est possible que cet éditeur soit présent dans une possible future extension… Cela fait penser un peu à la recette gagnante de Sudden Strike Forever. Pour notre part, nous incitons vivement les développeurs, le distributeur et l’éditeur à prendre l’option de l’intégration immédiate : il est clair que la présence d’un tel outil, permettrait de rallonger considérablement la durée de vie du jeu. La communauté des joueurs de Sudden Strike/Blitzkrieg est aujourd’hui déjà organisée en 2 catégories : les joueurs purs, qui ne s’intéressent pas à la création de nouvelles missions, mais seulement au plaisir de combattre, et des joueurs/créateurs qui éprouvent également un réel attrait pour la conception graphique ainsi que pour l’écriture de scripts. Ceux-ci sont prêts à faire face à la complexité d’un éditeur pour développer un nouveau jeu. Espérons donc être entendus par les créateurs de « Codename Panzers ».

Il y a aussi de magnifiques trains dans Codename Panzers !

 

Conclusion :

Les conditions du test témoignent de la qualité et de l’état d’avancement du jeu : Focus nous a laisser jouer longuement, en nous laissant choisir nous même les missions et en ayant la possibilité de changer certaines options importantes du jeu comme la résolution d’écran.  Bien que nous n’ayons eu finalement devant nous qu’une pré-version beta le jeu s’est montré globalement stable et très agréable à jouer.

Concernant la puissance du PC nécessaire nous étions inquiets : en effet, devant tant de débauche graphique nous nous attendions à ce que Focus recommande un Cray ou au minimum une station graphique Sun pour pouvoir lancer le jeu. Et bien nous avons été médisants, car une configuration dotée d’une carte graphique de milieu de gamme sera suffisante. Focus nous a affirmé qu’une Radeon 9200 avec 64 Mo permettrais de profiter pleinement de « Codename Panzers ! ». Du tout bon pour ceux qui ont acheté un PC il y a quelques mois et qui ne prévoient pas de le changer en 2004.

En préservant les mécanismes de Sudden Strike et en intégrant des évolutions graphiques majeures, Codename Panzers se donne les moyens de séduire un large public. Avec un immersion totale du joueur, et un plaisir de jeu énorme, « Codename Panzers ! » va être attendu par beaucoup, le seul concurrent sérieux pouvant lui faire de l’ombre étant probablement Wartime Command, de Codemasters qui doit sortir à la même période que le jeu de Focus.

Mais, rappelons-le, le jeu est encore en phase de développement et nous ne pouvons pas nous prononcer de façon définitive avant d’avoir vu la mouture officielle du jeu. Attendons donc les étapes suivantes pour asseoir notre bonne opinion actuelle : fin avril début mai vous devriez avoir l’occasion de tester vous-même Codename Panzers ! grâce à la démo. Celle-ci intégrera 2 modules, et donc peut-être 2 fichiers à télécharger : un module de démo solo et un module de démo multijoueurs. Enfin, en septembre nous aurons enfin l’occasion de découvrir la version finale : telle est la road-map fixé par CDV et Focus. Et oui… il fallait bien un petit point noir dans cet océan de bonnes nouvelles : afin de finaliser complètement le jeu et d’obtenir un résultat exempt de tout reproche, et donc de tout bug, l’éditeur allemand a décidé de consacrer un peu plus de temps que prévu aux tests du jeu. Mais cela a un bon côté : le jeu sera stable lors de sa sortie… enfin c’est ce que nous promet Focus.

 

En attendant, vous pouvez déjà vous faire une idée en découvrant la longue vidéo haute résolution (100 Mo en DivX) et les images de notre dossier spécial Codename Panzers !

Vous pouvez également visiter le tout nouveau site web du jeu (en anglais en attendant une version française par Focus)