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Preview de Company of Heroes

Par Docrate - Edition du : 24 December 2009 - Créé le : 19 August 2006

Pour être honnête, Company of Heroes n’était pas un jeu que j’attendais avec impatience. Lorsque j’ai reçu cette version preview, je le pensais comme un de ces énième RTS du cru 2006 (Rise of Legends, Paraworld, …) qui veulent nous changer de l’heroic fantasy qu’on bouffe depuis maintenant quelques années. 
Néanmoins, contrairement aux autres jeux de stratégie cités précédemment qui sentent le renfermé, Company of Heroes m’a tout de suite accroché. La surprise a été d’autant plus grande qu’il ne s’agit pas en fait d’un vrai jeu de stratégie traditionnel comme on les connaît. En effet, je le classerai plutôt dans « Action tactique » puisqu’il s’agit ici de diriger la compagnie Able à partir du 6 Juin 1944.

   



De l’action tactique, mais qu’est-ce donc ?

Dans Company of Heroes, pas de villageois, pas de bâtiment de stockage de ressources, pas de centaines d’unités non plus. Néanmoins, on retrouve le principe de Relic Entertainment qui a fait de W40K Dawn of War un jeu original : les points de ressources à capturer. Ainsi, vous avez 3 ressources : la limite de population, les munitions et le carburant.

De l’action tactique car on ne se soucit pas de la base non plus. Il n’y a que quelques bâtiments à construire qui se comptent sur les doigts d’une main. En gros : le baraquement pour faire la chair à canon, une autre structure pour faire des soldats spécialisés, un bâtiment pour sortir à la chaîne des véhicules légers et enfin l’usine de tanks. Bien sûr, cela change un peu que l’on soit Alliés ou Allemands mais le principe reste le même.
En plus de cela, vos ingénieurs armés pourront mettre en place sacs de sable, barbelés, bunkers, mines, …



Peu de gestion de base, mais que fait-on dans ce jeu ?

En fait, la majorité du jeu est basé sur l’action. Vous ne vous ennuyez pas une seconde parce que vos quelques escouades vous tiennent à cœur et il n’est pas question de les perdre bêtement. Ainsi, vous progressez à pas de loups dans les campagnes françaises traversant des villages remplis de pièges en tout genre : mines, snipers, embuscades, bombardements, …



Ah ? Et bien c’est de la micro gestion alors ?

On ne peut pas parler pour autant de micro gestion, car tout d’abord, comme je vous le disais plus haut, vous dirigez des escouades et non des unités solitaires, à l’exception des snipers et des tanks.
Ainsi, il n’y a pas de barre de vie pour chacune des unités mais une barre commune à toute l’escouade. Si vous avancez dans un près verdoyant à découvert, il sera déjà trop tard lorsque vous verrez la mitrailleuse cachée dans le bois en face.
Bref, il faut réfléchir avant de faire les actions et non pendant en cliquant partout. Il faut être attentif mais pas fou du clic comme un joueur de Starcraft.
De la même manière, un char d’assaut n’est pas aussi maniable qu’un archer de Warcraft et il ne vous servira à rien de cliquetez frénétiquement pour sauver la vie de ce malheureux tank que vous avez envoyé face à des canons anti-blindés.

   


Mais comment vais-je faire moi pour pas envoyer tous mes ptits bons hommes à la boucherie ?

Pour cela, il faut capturer autant de points de ressource que son adversaire, c’est déjà un bon départ. Le front se stabilisera au milieu de la carte. Ensuite, il faut guetter les assauts ennemis pour ne pas le laisser percer à l’ouest quand on est à l’autre bout de la map entrain de faire l’appel. Pour cela vous pouvez placer vos soldats dans les bâtiments : maisons, moulins, …
Il y a aussi un concept très sympa qui va vous venir en aide : la couverture. En effet, chacune des unités possèdent un bouclier de couleur au dessus d’elle indiquant son niveau de couverture. Ainsi un ingénieur au milieu d’un lac entrain de se laver aura un bouclier rouge vif au dessus de lui indiquant qu’il est voué à une mort certaine ! Au contraire, votre escouade de Marines planquez derrière une épave de char d’assaut carbonisée possèdera une couverture verte.
Ainsi, vous pouvez dispersez vos hommes derrière des obstacles naturels : muret, buissons, barrières, épaves, maisons, trous, tranchés, cratères, …



Et bien, avec cette histoire de couverture, on se croirait en 14-18 !

Attention, ce n’est pour autant une guerre de position. Tout d’abord car les conditions de victoire sont, soit l’annihilation totale de l’adversaire, soit la victoire aux points. Ceux-ci se gagnent en capturant et en gardant sous votre drapeau des points stratégiques disséminés sur la carte équitablement.
Il est donc hors de question de rester à camper derrière une pierre tombale dans un cimetière glauque en pleine nuit. Pas parce que vos soldats sont des froussards mais parce qu’avec un tir d’artillerie bien placé, vos soldats valseront aussi haut que leur couverture.



Chouet, d’autres joujoux !

Premièrement, comme dans Warhammer 40 000 : Dawn of War, vous pouvez améliorer vos escouades avec des options diverses et variés qui vous offrent au final un panel très complet de possibilités. Vous en saurez davantage dans le test en septembre, faut bien garder des trucs à dire.
Ensuite, lors d’une partie, vous avez le choix entre 3 voies à suivre. En effet, lors des combats ou lors des captures de points stratégiques, vous remplirez une jauge qui vous permettra de sélectionner des bonus. Mais attention, une fois l’une des trois voies choisies, les bonus suivant seront dans le même domaine. Ainsi, du côté des Alliés par exemple, vous avez le choix entre l’infanterie, l’aérien, ou les blindés. Plus vous remplirez votre jauge, plus vous aurez de bonus prépondérants. Ils peuvent souvent vous aider à débloquer des situations avec de puissants bombardements aériens par exemple, ou en faisant venir un super tank vétéran, ou encore en parachutant des troupes d’élite derrière les lignes ennemies.

   



On s’y croirait

Durant les 15 missions qui couvrent l’histoire de la compagnie Able, du débarquement de la première mission où c’est une véritable boucherie jusqu’à la mission qui vous permettra de couper la retraite à l’armée allemande en déroute, ce qui est marquant dans Company of Heroes, c’est l’ambiance. Déjà vous commencez avec la caméra au ras du sol … et … vous y restez en fait. Mon premier réflexe a été de tourner la molette de la souris vers moi pour essayer de voir plus de terrain. C’est assez dommage que l’on ne puisse pas dézoomer davantage malgré la présence de la carte stratégique.

        


Donc je disais, une ambiance saisissante lorsque vos parachutistes pénètrent lentement les marais nocturnes pour prendre à revers la DCA ennemie qui canarde vos avions. C’est aussi les sons sourds des bombardements lorsque la caméra se trouve loin des conflits, dans votre base par exemple. Ou encore les voix « radios » de vos escouades lorsque vous n’êtes pas au-dessus d’elles.
Ensuite, il y a  les détails qui ne satisferont peut-être pas les puristes de la deuxième guerre mondiale, mais contenteront les amateurs : Tirer à l’arrière d’un tank l’endommage davantage, divers coups critiques peuvent immobiliser les véhicules en détériorant leurs moteurs, le mitrailleur sur le tank peut être tuer alors que l’engin est en parfait état, le canon principal peut être sectionnés, le blindé peut devenir hors de contrôle (ça sent la fin). Il y aussi toutes les mimiques de vos soldats : les blessés qui se tordent de douleurs au sol, ceux qui rampent pour se mettre à l’abris, ceux qui aident leurs camarades en les portants sur les épaules, ceux qui courent comme des lapins sonnant la retraite. Lorsqu’ils vont d’un point à l’autre, on s’y croirait vraiment, ils ne courent pas bêtement bien droit à découvert comme des clampins.
Enfin, le décor, entièrement destructible implique que les couvertures ne sont jamais sûres ; ce qui donne du peps et rend le jeu en perpétuel mouvement.


En bref...

En conclusion de cette preview, on peut dire que nous attendons avec impatience le test final de ce jeu d’action tactique surprenant. On est vraiment immergé dans l’ambiance et les principes de Relic où il faut capturer des points sur la carte pour gagner des ressources rafraîchissent vraiment le genre de la stratégie temps réel depuis quelques mois maintenant.
Si vous avez aimé Dawn of War, que vous êtes amateur de la seconde guerre mondiale et que vous aimez l’action, vous pouvez d’ores et déjà placé une sérieuse option sur Company of Heroes comme jeu de stratégie de la rentrée.

Je vous donne rendez-vous en septembre pour le verdict ultime. En attendant, voici plusieurs dizaines d’images dans notre galerie.