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Theatre of War : le test

Par AlbertMarcel - Edition du : 23 November 2009 - Créé le : 23 November 2009

Theatre of war : le test

Cette fois on y est : après 5 ans d’attente et des copies qu’il a fallu revoir plusieurs fois, vous pouvez enfin disposer d’une version de ce jeu de stratégie 3D en temps réel digne des attentes qu’il a pu susciter. La cerise sur le gâteau est que ce jeu est disponible en Français depuis le 13 novembre 2007.

 

Une nouvelle version du jeu.

Pour ce test la version utilisée de Theatre of war est la 1.3.0.56, c’est à dire le jeu de base mis à niveau avec le patch correctif de 234 Mo disponible sur le site de Battlefront depuis le 29 juin 2007. Ce gros patch est le premier depuis que le jeu est disponible chez l’éditeur et il vient apporter de nombreuses modifications :

-          en corrigeant les nombreux crash, bugs et autres problèmes lors des sauvegardes ; il fournit aussi une aide pour la validation de la licence qui est nécessaire pour lancer le jeu après l’installation ;

-          en modifiant par exemple le comportement des unités gérées par l’ordinateur ou des lignes de visée, au travers des forêts en particulier ;

-          en installant un éditeur de cartes qui permet de créer ses propres batailles ;

-          en ajoutant une nouvelle campagne de 10 missions centrées sur la bataille de Moscou.

 

Theatre of War a désormais besoin de plus de 2.7 Go de place sur votre disque. Deux patchs sont en préparation. Le premier, spécifiquement destiné à la version française, devrait être disponible sous peu pour corriger les nombreux problèmes de démarrage du jeu sur des pc de dernière génération. Le second sera un patch de plus de 1 Go qui modifiera en profondeur le gameplay du jeu (permettant de faire rentrer les unités dans les maisons...) ainsi que corrigeant quelques bugs et remaniant l'éditeur de missions : la connexion à haut débit pour télécharger tout ça va s'imposer !

 

Le tour du propriétaire.

 

Avant de se plonger dans les campagnes disponibles, nous allons faire le point sur ce que Theatre of War vous propose.

Après une très bonne cinématique, vous vous retrouvez face à un panneau d’accueil des plus austères. C’est un peu surprenant au regard de la qualité de la cinématique et des efforts graphiques du jeu.

 

Pour débuter votre initiation, rien ne vaut un tutorial : ici ce n’est pas moins de 5 missions d’entraînement que vous pourrez jouer, avant de vous lancer dans des missions plus sérieuses. Les quatre premières missions se déroulent dans le camp soviétique et vous permettent de vous familiariser avec les techniques d’assaut de base, l’attaque de positions fortifiées ennemies, la résistance face à un assaut ou encore l’utilisation combinée de différentes armes. La dernière mission d’entraînement se déroule dans le camp américain et vous initie à ce qui va devenir votre obsession : la ligne de tir. Sans une ligne de tir dégagée, vos unités ne voient pas nettement l’ennemi et ne peuvent donc pas l’engager avec la certitude de coups au but.

Chacune de ces missions peut se jouer en niveau facile, normale ou difficile, ce dernier niveau correspondant au réalisme historique le plus fidèle en ce qui concerne la puissance des armements ou la résistance des blindages des véhicules.

Une fois que vous serez au point avec ces missions, vous pourrez attaquer les cartes simples qui sont ici au nombre de 7. Ces batailles sont très variées, à la fois en ce qui concerne le front, les conditions météorologiques et les objectifs à accomplir qui sont toujours simplement et clairement expliqués. Vous aurez ainsi le loisir :

-          de percer avec les Américains le front normand (juillet 1944, avec la présence de M-24 Chaffee qui ne seront utilisés en Europe qu’en novembre 1944…) ou de résister à la contre-attaque allemande sur Mortain (août 1944)

-          de participer avec les Britanniques à l’opération Market Garden (août 1944, sans doute une étourderie puisque la bataille s’est déroulée en septembre…)

-          de briser avec les Allemands un encerclement effectué par les troupes soviétiques (septembre 1944)

-          de stopper l’avancée allemande sur Moscou par une résistance héroïque de vos défenseurs (janvier 1942)

-          de gagner du temps avec l’armée polonaise face à l’offensive allemande(septembre1939)

-          et enfin de reprendre des positions allemandes aux côtés de l’armée française (juin 1940).

A noter que pour ces batailles, vous ne pouvez pas modifier vos unités ni composer vos renforts. Vous pourrez simplement, avant de commencer la mission, choisir de les disposer sur la zone de déploiement.

Ces batailles sont par défaut réglées sur le niveau difficile : vous pourrez le modifier, mais si vous le gardez ainsi, vous devrez vous préparer à une âpre lutte et à subir des contre-attaques furieuses. Pour ne prendre qu’un seul exemple, dans la bataille de Normandie de juillet 1944, vous devez prendre un système de tranchées allemandes. Après 25 minutes de durs combats vous atteindrez le premier système de tranchées, la victoire vous paraîtra à portée de main, jusqu’au moment où vous subirez la contre-attaque de 3 Panther type G et de deux Jagdpanther ! C’est là où vous sentirez que vos Sherman, même avec un canon de 76 mm, sont parfois un peu légers… 

Ces 7 batailles simples vous permettront de vous familiariser avec les commandes du jeu en attendant de débuter une des campagnes.

 

Au jour d’aujourd’hui, les 7 campagnes de Theatre of War totalisent 56 missions, ce qui représente de nombreuses heures de jeu (comptez 40 minutes minimum par mission). Elles sont classées par pays et correspondent aux grandes batailles de la seconde guerre mondiale. Au début de chaque campagne, une petite cinématique vous montre le contexte de bataille dans lequel vous allez évoluer.

La campagne de Pologne est la plus petite avec 3 missions se déroulant en 1939. Vous devrez déployer tous vos efforts pour stopper l’avance allemande ou engager des combats retardateurs. Cette mini campagne sera l’occasion, peut être, de découvrir les blindés polonais comme le TKS et son canon de 20 mm et le 7TP qui n’a pas fait que de la figuration dans les combats en 1939. Vos espoirs de détruire les nombreux blindés allemands reposeront autant sur vos canons de 37 ou 75 mm que sur lui.

 

 

La campagne française (ou de France) est composée de 5 missions. Vous vous retrouvez confronté à l’offensive allemande de 1940 avec l’immense bonheur de commander des blindés français comme le Somua S.35 ou le B1 Bis, entre autres, qui sont toujours les grands absents des jeux de stratégie couvrant la seconde guerre mondiale. Durant cette campagne vous dirigerez de nombreuses unités blindées qui peuvent faire jeu égal avec n’importe quel char allemand, mais attention aux canons anti-chars et aux appareils d’attaque au sol ennemis qui conduiront sur vos unités des raids dévastateurs.

Avec la campagne soviétique, ce sont 11 missions qui vous attendent. Elles couvrent globalement tous les grands évènements de la guerre à l’Est, avec les heures dramatiques de l’opération Barbarossa, le coup d’arrêt de Koursk ou les derniers combats sur les Hauts de Seelowe. Dès le début de cette campagne vous ne disposerez que de peu de T-34 : il faudra alors les utiliser avec précaution, car une fois perdus, vos BT-7 ne résisteront pas longtemps à la marée de Pz III et IV !

La campagne "Alliés" comporte 9 missions. Vous combattrez à Bastogne mais c’est la Normandie qui sera votre principal terrain d’actions puisque sur les 9 missions, 7 se déroulent de St Mère l’église à Falaise. Le combat sera très compartimenté par le bocage, les lignes de visée seront donc plus courtes, ce que vous devrez utiliser à votre avantage contre les Panther et autres Pz IV. L’appui aérien et l’artillerie seront d’ailleurs plus présents dans cette campagne.

La campagne allemande est la plus importante avec 12 missions qui couvrent toute la seconde guerre mondiale. Vous ferez ainsi vos premières armes lors de l’attaque de la Pologne en 1939 pour terminer par résister sur les Hauts de Seelowe en 1945. Si la campagne vous permet de débuter avec de nombreux chars, attention à leur résistance car un Panzer II encaisse assez mal les obus de 37 mm des Bofors polonais ! Il en va de même avec les chars lourds de fin de campagne, un Tigre I ou II n’a pas forcément le dessus sur un IS-2 ou plusieurs T-34-85 ! Dans cette campagne, c’est le Front russe qui est majoritairement représenté avec 5 missions, puis la Normandie (2 missions), le reste se répartissant entre la Pologne (1939), la France (1940, 1944), les Ardennes (1944) ou la chute du IIIème Reich (1945).

 

 

Le tour d’horizon se clôture avec la campagne bonus « Moscou 1941 » qui comporte 10 missions où vous devrez stopper l’offensive massive allemande en profitant des rigueurs de l’hiver 41-42.

 

A la fin de chaque bataille vous disposez d'un nombre de points gagnés qu'il faudra répartir en fonction de vos unités survivantes. Vous pourrez choisir d'augmenter le grade de vos soldats, d'en récompenser par une médaille :  autant de modifications qui améliorent la compétence de votre groupe de combat. Un équipage expérimenté est plus rapide et plécis dans ses tirs et ses réactions. Cette gestion des troupes devra être faite avec le plus grand soin pour former des unités expérimentés et homogènes. Si cete aspect de gestion ne vous tente pas, il est toujours possible de rendre cette étape du jeu automatique.

 

Voilà donc de quoi vous occuper de nombreuses heures, et au cas où vous seriez parvenus au bout du jeu, vous pourrez toujours vous plonger dans l’éditeur de missions et créer vous-même vos batailles ! Inutile de préciser que la survie d’un bon jeu passe toujours par l’imagination des membres de la communauté des joueurs à créer de nouvelles batailles ou de nouvelles campagnes. C’est la présence d’un éditeur de missions qui explique que des jeux comme Blitzkrieg ou IL-2 Sturmovik 1946 sont encore d’actualité.

 

Enfin, une encyclopédie composée de 140 fiches est à votre disposition pour analyser toutes les propriétés de chaque matériel rencontré ou utilisé dans Theatre of war.

 

Une interface simple et détaillée.

 

L’interface ne pose aucune difficulté : les boutons situés sur la droite sont biens disposés et des raccourcis claviers permettent de donner rapidement les principaux ordres. Le nombre de formation à adopter par vos unités est aussi plus que convenable. Ce qui est déroutant au premier abord est à la fois la taille du panneau de contrôle et le nombre d’informations qu’il dispense. Sa taille représente grosso modo 30% de l’écran, ce qui est énorme.

Heureusement, en utilisant la commande « majuscule + P » la barre se réduit pour ne plus représenter qu’une ligne sommaire au bas de l’écran. Dans cette disposition, le jeu devient plus confortable pour l’appréciation du champ de bataille et la recherche des unités. Le revers est bien sûr que vous ne disposez plus immédiatement des principales informations sur l’unité sélectionnée (quel type de munition elle utilise par exemple). Dans ce cas il vaut mieux mettre en pause et rétablir le panneau pour se donner le temps de la réflexion ! Le panneau quant à lui vous apporte de très nombreuses informations sur votre unité, telles que son état, son stock de munitions, les armes qu’elle peut utiliser, le temps de rechargement. Grâce à lui, vous pourrez comprendre qu’un véhicule qui n’ouvre pas le feu est en train de recharger.

 

Graphismes et sons : immersion totale.

 

Il est toujours bon de le répéter, Theatre of War est d’une finesse graphique exceptionnelle malgré un moteur qui commence à dater. Les paysages sont superbes, la végétation réaliste et le relief visible et marqué suivant les cartes. Vous ne devinez pas la colline boisée face à vous, vous appréhendez exactement son relief et sa végétation. Les conditions météorologiques ne sont pas en reste puisque la pluie, la neige ou le brouillard sont présents et influent sur votre visibilité, tout comme le moment de la journée.

Tout ceci va avec une extraordinaire beauté des véhicules dont le camouflage est largement mis en valeur et dont les dégagements de fumée des pots d’échappement ou lors du tir ne font qu’accentuer le réalisme. Il est dommage que lors des batailles, pour avoir une vue globale de la situation, il soit nécessaire de prendre de la hauteur et perdre un tel soucis du détail des véhicules et des unités…

Bien évidemment, une telle beauté se paye par le besoin d’un ordinateur puissant pour jouer dans des conditions graphiques optimales surtout quand les unités sont nombreuses à l’écran.

 

Il en va de même avec les sons qui permettent de différencier les armes utilisées ou le bruit des bombes ou des explosions qui contribuent à accentuer l’immersion dans les combats. Vous pourrez ainsi attaquer une position en entendant le bruit des chenilles de votre char, le tir de son canon et le craquement de l’arbre qu’il vient de briser sur sa route !

 

Réflexion obligatoire pour le positionnement.

 

Les batailles se déroulent sur de grandes cartes de plusieurs kilomètres de côtés et sur certaines le relief va vite devenir le centre de violents combats.

Posséder les hauteurs d’une colline c’est vous donner la capacité de voir de loin l’adversaire et de pouvoir anticiper ses attaques en disposant vos propres forces. La végétation très présente limite considérablement votre champ de vision et derrière chaque haie ou sur les hauteurs de chaque colline peut se dissimuler un canon anti-chars ou des chars ennemis destinés à une contre-attaque. Dans ces conditions le rush est tout bonnement suicidaire !

Avant même de déployer vos unités vous devrez parcourir la carte et repérer tous les éléments du relief qui pourraient vous être utiles ou choisir votre axe de progression. Ainsi déplacer vos Sherman sous le couvert d’une haie est quand même moins risqué que de traverser un vaste champ où le canon de 75 mm d’un Panther pourrait faire des cartons à longue distance. A ce sujet, des unités adverses hors de votre champ de bataille, dans la zone grisée, n’hésiteront pas à vous engager, alors prudence si vous choisissez de déborder votre ennemi !

C’est à ce moment là qu’appuyer sur la touche « entrée » lorsqu’une unité est sélectionnée prend toute son importance : vous pouvez voir ce que voit la dite unité.

Cette fonction vous permet de visualiser la ligne de tir de votre unité et de constater si un élément du relief lui bouche la vue ou non. A vrai dire, une ligne de tir changeant de couleur en fonction de la visibilité, comme dans la série des Close Combat, aurait été plus pratique. Cependant, c’est grâce à ce système que vous devrez disposer vos blindés ou vos canons anti-chars. Pour des matériels possédant un canon de petit calibre, 37 ou 45 mm, choisissez de les positionner de manière à avoir des lignes de visée courtes pour qu’ils ouvrent le feu à courte distance. Par contre dans le cas de calibres plus importants, 75, 76 ou 88 mm, positionner au contraire vos blindés de manière à avoir des lignes de visée longues, qui sur certaines cartes peuvent aller jusqu’au côté opposé, pour engager les blindés ennemis le plus loin possible. En cas de déplacement, faites de même : de petits bons à couvert en utilisant le relief ou la végétation dans le cas de blindés à petits calibres, de grandes zones dégagées pour les chars aux calibres les plus percutants. Le temps perdu à la disposition de vos troupes sera récompensé par leur survie en fin de bataille !

 

Une IA agressive et maligne.

 

Une constante dans toutes les missions du jeu est la réaction énergique de l’IA à vos actions, par des contre-attaques blindées, des bombardements d’artillerie ou des raids aériens. En résumé rien n’est jamais gagné tant que le mot victoire n’est pas apparu ! Non seulement vous devrez vous attendre à subir des contre-attaques systématiques, mais en plus elles pourront intervenir de flanc ! De plus les véhicules ou les canons anti-chars gérés par l’IA s’adaptent parfaitement à votre menace : ils chercheront à paralyser vos chars lourds par des tirs sur le train de roulement. C’est ainsi que vous pourrez vous retrouver avec un Tigre II dont la chenille détruite le rend inutile alors qu’il n’est qu’au début de la carte ! En effet il n’y a pas dans Theatre of War comme dans Blitzkrieg des véhicules de soutien qui peuvent réparer les véhicules endommagés ce qui doit rendre vos assauts prudents.

A ce sujet, il semblerait que l'IA en mode "réaliste" soit trop avantagée (grande résistance aux combats et tirs de snipers...) : un conseil donc pour ne pas vous dégoûter du jeu, réglez la difficulté en mode "normal".

Il vous faudra aussi vous méfier des équipages de blindés ou des servants de canons anti-chars ayant abandonné leurs postes. Si vous les approchez ils n’hésiteront pas à ouvrir le feu sur vos troupes. C’est ainsi que voulant capturer un canon de 75 polonais pour le retourner contre ses anciens propriétaires, mes deux hommes chargés de cette mission ont été abattus par les servants qui avaient abandonné la pièce… Je les avais considérés comme quantité négligeable : lourde faute !

Dans l’ensemble l’IA de Theatre of War est de très bonne qualité et vous donnera du fil à retordre, même si certains défauts sont encore présents. Les soldats ennemis sans chef de section sont parfois amorphes face au danger, se laissant abattre sans résister. Vos unités engagent visiblement le premier ennemi vu sans d’autre critère de priorité. Il vous faudra surveiller vos anti-chars par exemple pour qu’ils ne s’acharnent pas à coup d’obus explosifs sur des fantassins encore lointains alors qu’un blindé s’approche dangereusement de vos lignes en toute impunité.

 

Un jeu réaliste.

 

C’est le moins que l’on puisse dire. Du coup pour terminer la mission avec le plus possible de soldats en vie, il faudra respecter quelques règles élémentaires.

Les blindés sont dans Theatre of War les rois du champ de bataille mais à condition de les ménager. Gardez toujours l’avant de votre véhicule face à l’ennemi. Si ce dernier engage un char ennemi simplement en tournant la tourelle, donnez immédiatement à votre char l’ordre de « Rotation » pour qu’il se positionne face à la menace. Vous réduirez ainsi le risque de voir votre véhicule perdre une chenille et se retrouver paralysé. Dans le pire des cas, l’équipage quitterait le blindé en état de panique !

Concentrez le feu de vos blindés sur les canons ennemis pour vous débarrasser de cette menace, un anti-char est presque toujours une menace plus importante qu’un blindé. Un blindé avec un calibre important réduira plus vite au silence un canon qu’un blindé avec une arme de petit calibre.

N’hésitez pas à coupler des chars de catégories différentes : un Tigre I avec un PzIV type H par exemple. L’intérêt de ce regroupement est de disposer d’un char puissant, mais avec un nombre de coups par minute bas, capable de détruire des chars lourds et d’un second moins puissant mais dont la cadence de tir élevée lui permettra de s’occuper de l’infanterie ou des chars rapides.

Au moment de l’attaque déplacez vos chars par des mouvements courts et surveillez qu’ils ne s’approchent pas trop près des tranchées ennemies. En effet à courte distance certaines unités d’infanterie sont redoutables pour les blindés. Petit défaut repéré : les véhicules se déplacent d’un point à un autre en ligne droite, ne cherchant pas forcément à prendre le meilleur chemin. C’est ainsi qu’en plein assaut allemand, j’ai passé de précieuses minutes à tenter de dégager mon automitrailleuse Wz- 34 de la cour de ferme où elle s’était engagée sans réussir à s’en sortir seule ! J’y suis parvenu pour la perdre quelques instants après, détruite par un Pz II ! Pour éviter ces mésaventures il est préférable de donner aux véhicules différents points de passage en gardant la touche « majuscule » enfoncée + « clic droit » de la souris. Enfin, pour en terminer avec les blindés, n’oubliez pas que tout coup au but ne rime pas automatiquement avec destruction du char ennemi : tant que la bulle rouge au-dessus du blindé n’a pas disparu il peut représenter une menace. Une méthode simple réside à fixer le char ennemi en ordonnant à l’un de vos chars de l’engager et à utiliser un autre blindé que vous déplacerez rapidement pour l’attaquer de flanc. Quant aux véhicules de reconnaissance, utilisez les avec prudence car ils sont fragiles.

 

Comme toujours l’infanterie joue un rôle de second plan mais ne la négligez pas pour autant. Si vous êtes en position d’attaquant, avant de lancer la bataille et après l’avoir disposée, donnez-lui l’ordre de se mettre à plat ventre. Il sera toujours temps de la faire changer de posture après être assuré qu’elle ne sera pas immédiatement engagée par l’artillerie ou l’aviation ennemie. De même plus vous vous rapprochez des défenses ennemies plus vous devez rapidement les faire se tenir à plat ventre sous peine de perdre toutes vos unités. Même s’il est évident que pour chaque bataille vous aurez des pertes, mieux vaut éviter de perdre trop de monde.

Pour chaque unité vous devez savoir où se trouve le chef de section (grâce à un double clic sur lui vous sélectionnez tout son groupe) et surtout le servant de l’arme anti-chars : ce sont les deux hommes les plus importants de la section. Sans chef, vos soldats paniquent plus rapidement, faites particulièrement attention à ce dernier qui a la mauvaise habitude pour montrer l’exemple de partir à l’attaque seul en tête ! Le servant de l’arme anti-chars (bazooka M1 par exemple) est le seul à pouvoir détruire un blindé menaçant : lui mort, les hommes de la section sont presque sans défense. Il est à noter que l’infanterie a un bon comportement en général face à une menace ce qui est très satisfaisant. Par contre il est dommage de ne pas pouvoir faire entrer les unités dans des maisons ce qui ajouterait un plus lors de la défense (théoriquement ajouté dans le futur gros patch de Battlefront. En complément, on peut noter aussi l’importance des grenades qui peuvent paralyser un blindé ou provoquer la fuite de son équipage. Là encore pas de méprise : le duel d’un char contre un homme est systématiquement à l’avantage du char qui même si vous l’attaquez par derrière à la grenade vous repérera et vous éliminera ! Le rôle de l’infanterie est donc de combattre les autres unités d’infanterie, d’attaquer en combinaison avec des chars pour leur « éclairer » le terrain et de prendre des matériels ennemis abandonnés (canons et canons anti-chars en particulier).

Les canons anti-chars répondant aux mêmes critères que les blindés, je ne m’étendrai pas longtemps sur le sujet. Les canons de petit calibre doivent tirer à courte distance, les gros calibres (75 mm et plus) à longue distance. Contre les canons d’assaut visez le train de roulement. Une fois touché, le char pourra être attaqué de flanc en toute impunité puisque ne disposant pas de tourelle. N’oubliez pas en défense, de les couvrir par un rideau d’infanterie.

Quant à l’artillerie, elle vous offre la possibilité de tirs courbes à longue distance donc à ne pas négliger. Par contre vous disposerez de canons tractés par des véhicules de soutien. Une fois séparés, le camion reste où il est et le canon ne tire pas, même si vous lui en donnez l’ordre… Il faudra déplacer le camion pour qu’il ne reste pas dans la ligne de tir et ordonner une rotation à vos canons pour qu’ils s’alignent face à l’objectif. C’est un détail qui paraît logique mais qui change des habitudes de Blitzkrieg.

Nous terminerons ce tour d’horizon par l’appui hors carte qui se compose de l’artillerie et/ou de l’aviation. Le nombre de fois où vous pouvez en disposer est limité (indiqué au bas de l’icône dans le coin supérieur droit de l’écran). Donc évitez absolument de dépenser tout votre appui dès le début de la mission, vous pourriez amèrement le regretter lors de la contre-attaque ennemie ! En règle générale, utilisez la moitié de cet appui sur les positions ennemies en début de bataille et gardez l’autre moitié pour les coups durs. L’artillerie est plus efficace contre l’infanterie que contre les blindés. Les avions d’attaque au sol se chargeront de détruire les blindés ennemis ou au moins de les immobiliser. A noter que tous les coups portés ne sont pas au but, ce qui est encore un élément renforçant le réalisme du jeu.

 

Au final : un très bon jeu.

 

Theatre of War est un très bon jeu de stratégie en temps réel. Il est beau, réaliste, facile à démarrer mais il vous demandera des heures de pratique pour que vous vous appropriez toutes les finesses tactiques qu’il vous offre. Il possède toutes les qualités que l’on avait pu retrouver dans un jeu comme « Mission Kursk » d’Active Gaming. Mais il n’est pas que ça : c’est un jeu de gestion pointu où vous devrez répartir les points d’expérience, médailles et grades entre vos hommes, ce qui modifiera considérablement leur capacité de combat. Du coup il vous faudra éviter de les perdre dans des attaques mal montées. Grâce à son système de caméra, vous pourrez survoler le champ de bataille ou vous retrouver au niveau du sol pour observer et diriger l’action de vos troupes. Enfin, il possède un aspect simulation ou de FPS puisque vous pouvez voir ce que voit l’unité sélectionnée tout en continuant à lui donner des ordres de déplacement ou d’action (vous pouvez attaquer à plat ventre, à la grenade un char en voyant ce que voit votre soldat…)

Evidemment il n’est pas parfait et possède encore des défauts de jeunesse, mais rien d’incorrigible. Certains de ces défauts se sont estompés : le jeu est plus stable et ne plante que très rarement (sauvegardez en pleine bataille au cas où).

Des erreurs de pathfinding sont encore présentes et peuvent être agaçantes en pleine attaque. Ainsi un de mes Pz II s’est retrouvé contre un arbre et n’a plus voulu en bouger, alors qu’il n’avait subi aucun dommage et malgré tous les ordres que j’ai pu lui donner. Un blindé intact inutilisable est un handicap lors d’une bataille aussi acharnée que celle livrée dans Theatre of War.

Les combats sont parfois très déséquilibrés ce qui rend la mission infaisaible. Vous allez parfois vous retrouver submergé par des hordes de blindés ennemis alors que vous ne disposez que de deux canons anti-chars dont le calibre est bien trop faible pour percer leur blindage. Dans ce cas cochez dans les options la case permettant de ne pas tenir compte des pertes, ce qui vous permettra de passer à la mission suivante même en cas de défaite.

Enfin, histoire de chipoter, des petites étourderies historiques sont présentes : placer l’opération Market Garden en août 1944 alors qu’elle s’est déroulée en septembre, trouver des M-24 Chaffee en juillet 1944 alors qu’ils ne sont arrivés sur le front européen qu’en novembre ou encore affubler d’un camouflage « embuscade » Ardennes (superbe au demeurant) un Panther type G en pleine bataille de Normandie pourront faire grincer les dents des puristes.

Ces quelques défauts en fait n’enlèvent rien à la qualité de jeu de Theatre of War qui vous en donnera largement pour votre argent. De plus, le patch précédent et celui qui serait à venir, montrent qu’il existe un réel suivi du jeu et la volonté de continuer à l’améliorer. Autre point positif : la présence depuis le patch d’un éditeur de scénario est la porte ouverte à l’imagination des joueurs de la communauté. Des campagnes ou des batailles personnalisées ne manqueront pas de se retrouver en téléchargement sur le net. Quant au mode multi-joueurs, il sera certainement à l’origine de batailles acharnées !

Theatre of War séduira tous les amateurs de jeux de stratégie en temps réel réalistes, mais par sa profondeur, il devrait fédérer une communauté bien plus large.

Note 17/20


A noter que la version française est disponible depuis le 13 novembre 2007.


Le patch correctif spécifique à la version française permettant le démarrage du jeu pour des configurations récentes est disponible depuis le 13 décembre 2007.

 


  

Le patch de 1.2 Go version 1.10.0.81 (pour  la version française exclusivement) apportant une foule de correctifs et de modifications sans compter un nouvel éditeur de cartes et de missions. (la liste complète sur le site officiel)


La possibilité de débloquer toutes les missions, copier les fichiers dans /Users/Player1.