Fusil MAS 36

Fusil MAS 36

A la fin du premier conflit mondial l'ensemble de nos armées est équipé du système Berthier (fusil 07-15, fusil mle 1916 et mousqueton mle 1916...), le Lebel étant néanmoins gardé au sein de chaque 1/2 groupe de combat aux mains du tireur VB, car il était plus résistant au fort recul de ce lance grenade que les autres fusils.

Au début des années 20 la cartouche de 7,5x58 fut adoptée et nos différentes manufactures étudièrent dès 1921 différents prototypes de fusils. Ils furent chambrés dans un premier temps par la cartouche de 7,5x58, mais l'adoption de la cartouche de 7,5x54 augmenta encore les délais puisque les prototypes et les plans durent être modifiés. Parallèlement fut étudié l'adaptation des anciennes armes (Lebel, 07-15...) au calibre de 7,5 mm. Toutes ces études ralentirent considérablement l'adoption du futur fusil et ce n'est qu'à partir de l'année 1928 que les premières armes furent essayées en corps de troupe. D'abord chambrées en 7,5x58 elles furent modifiées dans les années suivantes pour chambrer la 7,5x54 et ce furent ces armes qui en 1932 subirent les derniers tests avant l'adoption définitive. Des prototypes des trois manufactures en lices sorti vainqueur celui de la MAS qui dut néanmoins subir quelques modifications. Les essais en corps de troupes de l'arme définitif eurent lieu de 1933 à 1935 puis le 17 mars 1936 le fusil de 7,5 mm modèle 1936 fut enfin adopté. Fabriqué exclusivement par la Manufacture d'armes de St-Etienne il fut dès lors plus connu sous le nom de MAS 36. La fabrication ne démarra qu'en 1938, avec malheureusement une cadence très faible, ce qui fit que lorsque la France et l’Angleterre déclarèrent la guerre à l'Allemagne, seulement 63 000 MAS 36 avaient été livrés aux unités combattantes.

L'armement des troupes fut donc le même que celui de 14-18 et la participation au deuxième conflit mondial du MAS 36 fut limitée. Les allemands se servirent des exemplaires saisis dans nos arsenaux sous l'appellation Gewehr 242 (f) pour équiper leurs troupes de seconde ligne et la milice française, quant aux rares exemplaires en service au sein des FFL, ils servirent principalement en Afrique du nord.

La fabrication reprit en 1945, au fusil d'infanterie vint s'ajouter le MAS 36 CR 39 qui devait doter les parachutistes et les chasseurs alpins au début de la guerre mais dont la fabrication n'avait pas pu être entreprise à l'époque. Par la suite la fabrication du MAS 36 sera simplifiée aux alentours de l'année 1947 avec l'utilisation de la tôle emboutie à la place de l'acier usiné, ce qui était une innovation allemande, procédé avec lequel était fabriqué entre autres le Sturmgewehr 44. Cela permit d'équiper rapidement nos troupes en Indochine d'un fusil de conception nationale, maigre consolation alors que les USA avaient déjà doté leurs combattants d'un fusil semi-automatique dès 1936. Le MAS 36 fut donc pratiquement obsolète lors de son arrivée massive dans les corps de troupe mais il assura le "tampon" jusqu'à l'arrivée d'un fusil semi-automatique de conception nationale, le futur FSA modèle 1949.

Afin de le moderniser quelque peu, il fut équipé d'un lance-grenade et devint le MAS 36 LG 48, vite supplanté par le MAS 36-51. Sous cette forme il survécu jusque dans les années soixante.

MAS 36 présenté par Panzermause :

Caractéristiques du MAS 36